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En Chine, Bruno Le Maire lance l'opération séduction du constructeur automobile BYD

En visite en Chine ce week-end, le ministre de l'Économie enchaîne avec un passage au siège du constructeur automobile chinois BYD ce lundi. Avec en tête l'objectif d'obtenir la construction de la future usine européenne de ce géant en devenir.

Bruno Le Maire est en Chine depuis samedi. Le ministre de l'Économie a rencontré son homologue chinois, He Lifeng pour évoquer, notamment, les relations commerciales entre les deux pays. À cette occasion, Bruno Le Maire a estimé que couper tout lien économique avec la Chine était "une illusion", alors que certains pays occidentaux s'interrogent sur leur dépendance économique au géant asiatique.

"Nous sommes totalement opposés à l'idée de découplage. Le découplage est une illusion", a affirmé Bruno Le Maire.

Une déclaration avec illustration immédiate: ce lundi, Bruno Le Maire s'est rendu à Shenzhen pour visiter le siège du constructeur chinois BYD. Sans doute plus qu'une visite de courtoisie car la France est toujours sur les rangs pour accueillir une usine du constructeur sur son sol.

Le ministre de l'Économie se rend même à Shenzhen sur invitation du président de BYD, Wang Chuanfu, dit-on à Bercy. Le ministère fait savoir que Bruno Le Maire ne manquera pas de rappeler à ce géant automobile en devenir les atouts compétitifs du territoire français.

Les Hauts-de-France bien placés

Depuis quelques mois, le champion de l'électrique chinois ne cache pas son intention de s'offrir une usine en Europe. BYD avait, dans un premier temps, envisagé de racheter à Ford son usine de Sarrelouis, en Allemagne, avant de changer son fusil d'épaule. Le constructeur préfère finalement construire sa propre usine.

Ses critères sont connus: le lieu choisi devra se situer près d'un port, non loin d'une gigafactory et proche également d'un écosystème de sous-traitant. Des cases toutes cochées par les Hauts-de-France, devenue en quelques années une "vallée de l'électrique".

Mais l'hexagone n'est pas le seul pays sur les rangs. Dans la short-list de BYD, on trouve aussi l'Espagne, l'Allemagne, la Pologne et la Hongrie. La bataille promet d'être rude car les enjeux sont conséquents. L'objectif de BYD est de construire une usine capable de produire jusqu'à 800.000 voitures électriques par an.

Justine Vassogne