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Emploi

Salaires, conditions de travail: les cadres en position de force

D'après une étude publiée par Randstad, les cadres, conscients des difficultés de recrutement des entreprises, n'hésitent pas à faire jouer la concurrence pour obtenir les meilleures conditions de travail et le meilleur salaire.

Dans un marché de l’emploi en grande tension, les cadres ont pris la main. Alors qu'ils accordent désormais autant d'importance à leur niveau de rémunération qu'à leur équilibre vie personnelle/vie profesionnelle, selon une étude menée par Randstad auprès de 1200 sondés, un cadre sur 3 (36%) affirme qu'il ne s'investira pas plus dans son travail cette année.

Les cadres sont en très grande majorité satisfaits de leur situation professionnelle. Mais ils aspirent à toujours plus de flexibilité. Et demeurent très attentifs aux avantages dont ils peuvent disposer: télétravail indispensable pour la plupart d'entre eux par exemple. Conscientes de ces attentes, trois quarts des entreprises ont d'ailleurs déjà mis en place un accord dédié.

La semaine de 4 jours est également plébiscitée par 20% des cadres. Et Les entreprises qui la proposent en sortent gagnantes: "Si j'ai une semaine de 4 jours, c'est super parce que je peux m'occuper de moi, de ma famille, de mes passions... Les entreprises qui l'ont mise en place attirent beaucoup plus de candidats aujourd'hui et ont des taux de turn over et d'absentéisme qui ont énormément baissé", assure Matthieu de la Thébeaudière, directeur opérationnel de Randstad Search.

Les salaires en question

Les cadres se penchent également très attentivement sur leur salaires. La majorité d’entre eux se disent prêts à demander une augmentation dans les six prochains mois. Et ils font jouer la concurrence. Si leurs prétentions salariales ne sont pas exaucées, ils se disent prêts à changer d’entreprise, de poste, de ville ou même de région. La mobilité n’est pas du tout un frein à leurs projets potentiels.

Problème: plus de 7 sondés sur 10 (71%) déplorent le processus de recrutement qu’ils jugent trop long. Résultat, ils sont une bonne proportion à laisser tomber : la moitié des cadres avouent "ignorer" leur interlocuteur après un entretien.

Alexandra Paget