Robotisation: un risque pour l'emploi, qui varie d'une région à l'autre
Les innovations technologiques créent des emplois. Mais elles en détruisent aussi, en permettant l'automatisation de certaines tâches. Dans un rapport, l'OCDE s'est penchée sur les fractures que peuvent causer cette transformation. Certains pays sont très exposés: en Slovaquie, 40% des emplois pourraient être impactés, contre une moyenne de 14% sur les 21 pays étudiés par l'OCDE.
En cause: une main-d'œuvre ayant un faible niveau de formation, et des activités de services peu représentées. "Les régions qui pâtissent déjà d'une faible croissance de la productivité et d'un chômage élevé risquent davantage d'être affectées par l'automatisation dans l'avenir" mettent en garde les auteurs de l'étude.
La formation, rempart contre la disparition des emplois
La France n'est pas à l'abri, mais c'est surtout la situation contrastée de ses régions qui est pointée du doigt. En effet, en Ile-de-France, seulement 11,9% des emplois sont exposés au risque d'automatisation, tandis qu'en Champagne-Ardenne (la partie la plus exposée de la région Grand Est), ce sont plus de 18% et plus de 17% en Bretagne, Normandie, ou en Auvergne. Concrètement, ce sont les régions les plus rurales qui vont le plus subir cette transformation.
De plus, créer des emplois ne suffit pas à assurer l'avenir d'une région. En Franche-Comté, de nombreux nouveaux postes de managers, d'enseignants ou encore de techniciens ont été créés entre 2011 et 2016, Autant de professions qui ne sont pas menacées par l'automatisation. En revanche, la Bretagne affiche un solde de création d'emplois positifs, mais dans des secteurs à moindre valeur ajoutée et donc exposés à leur remplacement par les nouvelles technologies.