Réforme du marché du travail : explications et enjeux

Dernière ligne droite pour la "modernisation" du marché du travail : syndicats et patronat débattent pour un nouveau contrat de travail flexible et sécurisé. S'ils ne parviennent pas à un accord, le gouvernement reprendra le dossier.

Depuis ce matin mercredi 9 janvier à 9h, syndicats et patronat sont réunis au siège du MEDEF à Paris pour ce qui devrait être les 2 ultimes journées de négociation, entamée en septembre dernier. En jeu : une réforme du contrat de travail pour parvenir à plus de flexibilité pour les entreprises et plus de sécurité pour les salariés.

Ces négociations pourraient aboutir à des modifications importantes du contrat de travail, notamment avec :

- la rupture conventionnelle, "séparation à l'amiable"
- une période d'essai plus longue
- l'invention d'un contrat de mission, plus long qu'un CDD, qui prendrait fin dès la fin de la mission
- la sécurisation des parcours professionnels : meilleure formation, meilleure couverture santé en cas de licenciement.

Si les négociateurs sentent qu'un accord est à portée de main, il reste cependant encore des points de blocage sur plusieurs mesures phares. La séparation à l'amiable entre une entreprise et un salarié devrait passer avec de légers aménagements.
En revanche, les syndicats ne veulent pas d'une période d'essai de 6 mois renouvelable pour les cadres. Comme l’explique le secrétaire confédéral de Force Ouvrière chargé des négociations, ils y voient le retour du CNE, le contrat nouvelle embauche de Dominique de Villepin. (voir extrait sonore ci-contre)

Et si les partenaires sociaux n'arrivent pas à se mettre d'accord, le gouvernement reprendra le dossier. "Dans ce cas, on sera tous perdants" résume un négociateur.

La rédaction, avec Yannick Olland