Pour Sophie Binet (CGT), Bruno Le Maire est "la réincarnation de Margaret Thatcher"

Sur BFMTV-RMC ce lundi, la secrétaire générale de l'organisation syndicale étrille les choix du gouvernement qui souhaite notamment durcir l'indemnisation du chômage.

Dix milliards d'économies à trouver cette année, volonté de "revoir le chantier" de l'assurance chômage pour inciter à l'activité… les choix budgétaires du gouvernement en général et de Bruno Le Maire en particulier ulcèrent Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT.

"On a l'impression d'avoir la réincarnation de Margaret Thatcher", lance-t-elle sur BFMTV-RMC ce lundi. "Ce qu'il nous propose, c'est de mettre fin définitivement à l'héritage du Coneil national de la résistance, à savoir à notre Sécurité sociale qui permet à chacun d'être sécurisé face aux aléas".

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"Si on veut ressembler à un film de Ken Loach, continuons comme ça"

Sophie Binet conteste l'argument des caisses vides. "Bruno le Maire, c'est un peu Robin des bois à l'envers: il prend de l'argent aux pauvres pour le donner aux riches. Il y a 170 milliards d'euros d'aides aux entreprises qui sont donnés chaque année sans contreparties ni conditions. Et c'est le seul sujet dans lequel Bruno Le Maire ne veut pas faire d'économies".

Et de rappeler "qu'on est dans un contexte où les dividendes versés aux actionnaires du CAC40 atteignent des records avec en plus la nouveauté des rachats d'actions, c'est 30 milliards qui ont été jetés par les fenêtres. Ca devrait être interdit ou a minima taxé".

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Sur la question du durcissement de l'assurance-chômage, la responsable estime que c'est "scandaleux car on a déjà encaissé quatre réformes très violentes pour les demandeurs d'emploi. Il faut arrêter de stigmatiser les chômeurs et les chômeuses. Et d'un point de vue économique, personne n'a jamais démontré que de baisser les droits des privés d'emploi, ça créé de l'emploi, il n'y aucun rapport, par contre ça les paupérise gravement".

"Le modèle, c'est celui de Thatcher, si on veut ressembler à un film de Ken Loach, continuons comme ça, avec des allocations qui durent six mois avec des montants dérisoires", ironise-t-elle.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business