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Emploi

Le Maire estime que la pénurie de main d'œuvre est la deuxième urgence après le pouvoir d'achat

Pour le ministre de l'Economie, "il n'y a rien de plus révoltant (...) que d'avoir encore autant de chômage, parce qu'on n'est pas au plein emploi, et autant d'entreprises qui cherchent des salariés".

Après le pouvoir d'achat, le gouvernement veut s'attaquer "dès la rentrée" de septembre à la pénurie de main d'oeuvre, a indiqué ce dimanche à Aix-en-Provence le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.

"Il n'y a rien de plus révoltant ou rien de plus 'schadockien', choisissez le mot qui convient, que d'avoir encore autant de chômage, parce qu'on n'est pas au plein emploi, et autant d'entreprises qui cherchent des salariés", a affirmé le ministre aux Rencontres économiques qui se tiennent dans la cité provençale.

"Donc il faut traiter à la rentrée ce problème en priorité absolue. La pénurie de main d'oeuvre est le problème urgent à traiter dans les semaines qui viennent", a martelé Bruno Le Maire. Il a estimé que "c'est la deuxième urgence" pour le gouvernement. "Elle vient juste après le pouvoir d'achat", sujet sur lequel un projet de loi a été présenté la semaine dernière en conseil des ministres.

Bruno Le Maire "tend la main" aux députés LR

Une réforme durcissant les conditions d'accès et de maintien des prestations de l'assurance chômage est entrée en vigueur à l'automne dernier mais le décret qui l'a réformée n'est valable que jusqu'au 31 octobre. Ce décret plafonne le nombre de jours non travaillés pris en compte dans le calcul du salaire journalier de référence (SJR), base de l'allocation chômage, afin que les demandeurs d'emploi alternant périodes de travail et d'inactivité soient moins pénalisés.

Le ministre de l'Économie a par ailleurs fait un geste d'ouverture en direction des députés LR dont il pourrait avoir besoin pour l'adoption du projet sur le pouvoir d'achat, la majorité du camp présidentiel n'étant que relative à l'Assemblée.

"Nous allons revaloriser la prime d'activité, nous allons défiscaliser les heures supplémentaires et je dis à tous les amis de la droite que nous pouvons nous retrouver sur la valorisation du travail, sur la défiscalisation des heures supplémentaires, sur la possibilité de mieux cumuler emploi et retraites: je leur tends la main", a encore affirmé Bruno Le Maire.
P.L. avec AFP