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Vente du carburant "à perte": Bruno Le Maire annonce que "ce sera effectif début décembre"

Invité de la matinale de France 2, le ministre de l'Economie et des Finances a indiqué que le texte de loi autorisant la vente du carburant "à perte" serait examiné à l'Assemblée nationale dès le mois prochain.

Le gouvernement en dit un peu plus sur le calendrier de mise en place de la vente du carburant "à perte". Bruno Le Maire était l'invité de la matinale de France 2 et a donné quelques précisions sur la vente du carburant "à perte" qu'a annoncée Elisabeth Borne au cours du week-end. "Ce sera effectif à partir de début décembre puisque le texte de loi sera examiné à l'Assemblée en octobre", a indiqué le ministre de l'Economie et des Finances.

"La mesure durera six mois et ça permettra de trouver des carburants moins chers partout en France."

Le patron de Bercy a par ailleurs rappelé que TotalEnergies avait récemment accepté de prolonger le plafonnement du prix du carburant à 1,99 euro le litre. "Globalement, notre méthode est d'engager tout le monde dans cette lutte contre l'inflation, a-t-il insisté. L'Etat ne peut pas porter tout seul."

Un texte législatif contre la shrinkflation

Le mois prochain sera crucial dans la lutte contre l'inflation que souhaite mener l'exécutif puisque plusieurs textes passeront devant les députés. Outre celui sur la vente du carburant "à perte", il y aura également celui visant à anticiper les négociations commerciales pour qu'elles soient conclues dès le début de l'année 2024 et ainsi permettre aux Français de "gagner trois mois de pouvoir d'achat" dans les rayons. Côté distributeurs, il prévient que l'observatoire des marges sera saisi afin de s'assurer "qu'elles ne gonflent pas d'un coup". Côté industriels, le début de l'année prochaine est d'ailleurs l'horizon que fixe Bruno Le Maire pour contrer le phénomène de "shrinkflation".

"Nous passerons par un texte législatif et nous allons obliger les industriels à afficher de manière clair lorsqu'ils réduisent le grammage, a-t-il précisé sur le plateau de Télématin. Il faut le temps de le notifier à la Commission européenne."

Le ministre de l'Economie et des Finances a également confirmé que les prix de l'électricité n'enregistreraient pas une hausse supérieure à 10% l'année prochaine et que l'Etat dépenserait 10 milliards d'euros pour soulager la facture des ménages en 2024. Bruno Le Maire a aussi maintenu son objectif de ramener l'inflation à 2% dans le courant de l'année 2024, sans donner de précision sur la période exacte. Pour amortir ce choc inflationniste, le patron de Bercy a enfin mis l'accent sur la question des salaires dont il anticipe une hausse de 5% l'année prochaine, comme en 2023, et qui feront l'objet d'une conférence sociale dont la date exacte n'est pas encore connue.

Timothée Talbi