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Brexit: "forte possibilité" qu'il n'y ait pas d'accord, selon Boris Johnson

Boris Johnson et Ursula von der Leyen à Bruxelles, le 9 décembre 2020

Boris Johnson et Ursula von der Leyen à Bruxelles, le 9 décembre 2020 - Olivier HOSLET

Au lendemain d'un dîner entre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le Premier ministre britannique, Boris Johnson, les dirigeants des 27 Etats membres de l'UE se retrouvent à Bruxelles pour un sommet crucial. Si le Brexit sera abordé, aucune décision définitive sur l'abandon ou la poursuite des négociations ne devrait être prise avant dimanche.

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"Certains pays sont résignés"

Invité ce jeudi soir sur BFM Business le président de The Progressive Company et ancien conseiller de Michel Barnier, Pierre-Jérôme Hénin, a souligné que les 27 Etats membres "avaient une attitude différente vis-à-vis du 'no deal' ou du 'deal'".

"Les Allemands poussent plutôt pour avoir un deal, même si Mme Merkel a eu des propos un peu plus mesurés très récemment. N’oublions pas que nous sommes sous présidence allemande de l’Union européenne (...) et l’Allemagne aimerait bien sortir avec un succès notamment sur le Brexit", a-t-il expliqué.

A l'inverse, "certains pays sont résignés". Indiquant avoir échangé avec des sources proches des négociations dans plusieurs Etats membres, Pierre-Jérôme Hénin note que "de plus en plus de pays sont résignés en se disant 'Que les Anglais prennent leurs responsabilités. Ils s'apercevront bien dans quelques années qu'ils ont fait une erreur et là, peut-être qu'on sera obligés de rouvrir des négociations mais pour le moment acceptons le (no deal)".

"Forte possibilité" qu'il n'y ait pas d'accord, selon Johnson

Le Premier ministre britannique a estimé ce jeudi qu'il y avait une "forte possibilité" pour que l'Union européenne et le Royaume-Uni ne parviennent pas à s'entendre sur un accord commercial post-Brexit.

"Je pense vraiment que nous devons être très, très clairs
sur le fait qu'il existe aujourd'hui une forte possibilité, une
forte possibilité que nous aurons une solution plus proche de la relation australienne ou canadienne avec l'UE", a-t-il dit.

"Ça ne veut pas dire que ce soit une mauvaise chose", a-t-il
ajouté devant la presse. Et de conclure: "Ce que j'ai dit à nos négociateurs, c'est que nous devons continuer, que nous devons mener cet effort supplémentaire (...) et j'irai à Bruxelles, j'irai à Paris ou j'irai à Berlin ou partout ailleurs pour tenter d'obtenir un accord. Mais la possibilité, la perspective demeurent que nous sortions sur le modèle australien."

"Le Brexit donne une nouvelle dynamique à la place de Paris"

Invité du Grand Journal de l'Eco ce jeudi soir, Arnaud de Bresson, Directeur général de Paris Europlace est revenu sur les 369 projets d'implantation, d'investissement ou de relocalisation en Ile-de-France en lien avec le Brexit identifiés depuis 2016.

Si le Brexit n'est pas une bonne nouvelle "à long terme", il a reconnût qu'"à court terme, le Brexit donne une nouvelle dynamique à la place de Paris même si le Brexit n'est pas au coeu de notre stratégie".

Arnaud de Bresson a par ailleurs indiqué que la place de Paris allait désormais "jouer dans l'Europe des 27 le rôle que Londres jouait dans l'Europe des 28 en matière financière", sachant que Paris pèse 24% des places de marché l'Union. "Il y a une très belle opportunité pour la place de Paris de consolider une position dominante", a-t-il dit.

Irlande du Nord: Londres débloque des fonds supplémentaires pour l'après-Brexit

Le gouvernement britannique a annoncé ce jeudi débloquer des fonds supplémentaires pour soutenir l'économie en Irlande du Nord, en première ligne après la rupture définitive du Royaume-Uni avec l'Union européenne à la fin de l'année.

Londres va octroyer 400 millions de livres (environ 440 millions d'euros), portant l'aide totale apportée cette année à la province britannique à plus de 3 milliards de livres (3,3 milliards d'euros). Au total, cela représente "l'investissement le plus important d'un gouvernement britannique pour l'Irlande du Nord et son commerce depuis des décennies", a précisé l'exécutif.

"Cet important plan financier vise à soutenir le fonctionnement des entreprises après la période de transition, tout en assurant que l'Irlande du Nord soit prête à saisir les opportunités qui se présentent en termes de commerce et d'investissements", a-t-il souligné.

Face à l’incertitude, Franck Riester "appelle" les entreprises exportatrices à se tourner vers Business France

Londres circonspect après la présentation des mesures d'urgence de l'UE

Les mesures d'urgence annoncées par la Commission européenne en matière de pêche et de transport, applicables au 1er janvier si aucun accord commercial post-Brexit avec le Royaume-Uni n'est conclu ont été accueillies avec circonspection par Londres ce jeudi.

"Nous avions dit que nous discuterions des modalités pratiques avec l'UE. Nous allons évidemment examiner de très près les détails" du plan européen, a réagi un porte-parole du Premier ministre britannique Boris Johnson.

Mais il s'est montré particulièrement réservé sur la proposition en matière de pêche qui prévoit de maintenir un accès réciproques aux eaux, rappelant que Londres avait l'intention de reprendre "le contrôle" de ses eaux au 1er janvier. "Nous n'accepterons jamais d'arrangements et d'accès aux eaux de pêche britanniques incompatibles avec notre statut d'Etat côtier indépendant", a-t-il insisté.

"Les conditions doivent être équitables"

Peu après son arrivée au sommet européen, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fait le point sur l'avancée des discussions:

"J’ai eu une longue conversation hier soir avec le Premier ministre Boris Johnson. C’était une bonne conversation mais les discussions restent difficiles. Nous sommes prêts à accorder un accès au marché unique à nos amis britanniques. (...) Mais les conditions doivent être équitables pour les travailleurs, les entreprises. Nos négociateurs continuent de travailler et nous prendrons une décision dimanche", a-t-elle dit.

Le Royaume-Uni signe un accord de libre-échange avec Singapour

Après le Japon en octobre, Londres a signé son premier accord commercial bilatéral majeur avec Singapour ce jeudi, au moment où les espoirs d'un accord avec l'Union européenne sur le Brexit s'amenuisent. Plus d'informations ici:

Le trafic routier saturé sur l'A16

Bruxelles se prépare à un "no deal"

L'Union européenne a publié jeudi des mesures d'urgence en matière de pêche et de transport routier et aérien, qui seront applicables au 1er janvier si aucun accord post-Brexit n'est conclu d'ici là avec le Royaume-Uni.

"Rien ne garantit que si un accord est trouvé, il pourra entrer en vigueur à temps. Notre responsabilité est de nous préparer à toutes les éventualités, y compris celle de ne pas avoir d'accord en place avec le Royaume-Uni au 1er janvier 2021", a expliqué la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Le détail ci-dessous 👇

Le "Brexit Bureau" pour aider les Britanniques expatriés en Dordogne

Avec 7 à 8000 résidents Britanniques -nombre sous-estimé selon les autorités- la Dordogne a créé une structure dédiée au Brexit, pour traiter le flux attendu de demandes de titres de séjour "non UE".

Cinq contractuels recrutés, déjà 4000 dossiers en stock, (2200 en année normale) dans un "BB" (Brexit bureau) ouvert en octobre et voué à tourner jusqu'en juin, explique le préfet Frédéric Périssat.

Ces derniers jours, le trafic est dense, mais fluide. Vérification d'identité, remise de photo, signature, prise d'empreintes, quelque 80 rendez-vous sont pris chaquejour, la plupart réglés en 10-15 minutes.

La police et les douanes seront "prêts" au 1er janvier

La police aux frontières et les douanes seront prêts pour assurer le transit des voyageurs et des marchandises vers le Royaume-Uni à sa sortie du marché commun après le 1er janvier, ont assuré ce jeudi les ministres Clément Beaune et Olivier Dussopt 👇

4 jours pour acter un accord... ou un "no deal"

Ces trois sujets qui bloquent encore les négociations

Les négociations autour d'un accord commercial post-Brexit butent toujours sur trois points majeurs: la pêche, la concurrence équitable et les règles de gouvernance. Le détail ici:

"Improbable" de prolonger les discussions sans efforts d l'UE

Le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab a jugé jeudi "improbable" une prolongation des discussions entre le Royaume-Uni et l'Union européenne au-delà de l'échéance de dimanche sans "flexibilité" et d'importantes concessions de l'UE.

A l'issue d'un dîner à Bruxelles mercredi soir, le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont fait le constat de leurs profondes divergences et se sont laissé jusqu'à dimanche pour décider du sort des négociations.

S'il n'a pas totalement exclu une nouvelle prolongation des pourparlers après le weekend, le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab l'a jugé "improbable", estimant qu'il était temps d'aboutir. "Je ne pense pas que nous puissions continuer à ce rythme sans avoir certains progrès et une certaine flexibilité", a-t-il déclaré à la BBC.

Dominic Raab a jugé que pour parvenir à un accord l'Union européenne doit "bouger significativement" sur les questions de l'accès aux zones de pêche et des garanties exigées de Londres par l'UE en matière de concurrence en échange d'un accès sans droits de douanes ni quotas à son marché.

7500 emplois relocalisés en Ile-de-France?

Selon les chiffres de Choose Paris Region, un total de 369 projets d'implantation, d'investissement ou de relocalisation d’équipes en lien avec le Brexit a été identifié depuis 2016. Mais, pour le moment, seuls 184 entreprises ont entériné leur décision. Plus d'informations ici.

La crainte d'un "no deal" fait chuter la livre

La livre sterling, très agitée cette semaine, plongeait ce jeudi de plus de 1% face à l'euro et au dollar, devant la perspective de plus en plus crédible de l'absence d'accord entre l'Union européenne et le Royaume-Uni sur leur relation post-Brexit.

Aux alentours de 13 heures, la devise britannique perdait 1,10% face à l'euro, qui s'échangeait pour 91,17 pence, et 1,05% face au billet vert, à 1,3260 dollar.

Quelles conséquences en cas de "no deal"?

Un Brexit sans accord commercial pourrait se traduire par d'importantes perturbations sur le plan économique. Le point ici:

Début du sommet européen à Bruxelles

Un sommet crucial pour le plan de relance post-Covid et le budget européen s'est ouvert ce jeudi à Bruxelles, avec un programme chargé, allant de la coordination face à la pandémie, aux ambitions climatiques, au Brexit et jusqu'à d'éventuelles sanctions à l'égard de la Turquie.

Les dirigeants des 27 pays de l'UE ont observé une minute de silence en hommage à l'ancien président français Valéry Giscard d'Estaing, décédé le 2 décembre, un artisan de la construction européenne.

Décision attendue dimanche

Bienvenue dans ce nouveau live consacré au Brexit. A l'issue d'un dîner à Bruxelles mercredi soir, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre britannique Boris Johnson se sont donné jusqu'à dimanche pour arriver à une "décision ferme sur l'avenir des discussions" autour d'un accord commercial post-Brexit.

Selon une source à Downing Street, les deux dirigeants ont eu une "discussion franche" et constaté qu'un fossé "très large" subsiste toujours entre Londres et Bruxelles. Ils se sont accordés sur le fait que les discussions doivent se poursuivre dans les jours qui viennent, soulignant que Boris Johnson "ne veut pas laisser le moindre chemin vers un accord inexploré".

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco