Brexit: Michel Barnier prêt à négocier "jusqu'à la fin de l'année et au-delà"
Le négociateur européen sur le Brexit, Michel Barnier, a affirmé ce mardi que l'UE était prête à négocier "jusqu'à la fin de l'année et au-delà" un accord post-Brexit avec le Royaume-Uni, à moins de dix jours de la rupture définitive, selon plusieurs sources européennes.
Notre porte restera ouverte jusqu'à la fin de l'année et au-delà", a-t-il affirmé aux représentants des Etats membres lors d'un point à Bruxelles sur l'état des discussions.
Pas assez de progrès du Royaume-Uni
Lors d'un point sur les négociations avec les ambassadeurs des Etats membres de l'UE, le Français a également souligné qu'il avait rejeté une offre récente de Londres sur la pêche, sujet qui reste le principal point d'achoppement des pourparlers.
Cette offre prévoyait de réduire à partir de 2021 de 35% les prises des pêcheurs européens dans les eaux britanniques très poissonneuses, mais aussi à 60% de ses prises en incluant les espèces pélagiques, le tout sur une période de 3 ans, selon une source européenne. Or, l'UE ne veut pas monter au-delà de 25%.
Selon cette même source, plusieurs Etats membres ont demandé au négociateur de ne pas aller plus loin dans la proposition européenne. "Ils ont affirmé que l'offre européenne soulevait déjà des préoccupations et ne pouvait qu'être une offre finale", a insisté un diplomate européen.
Le Royaume-Uni ne fait pas encore assez de progrès pour conclure un accord équitable sur la pêche", a regretté une source européenne.
Des progrès réalisés sur les autres sujets
Sur les autres sujets, en particulier la manière de régler les différends et les mesures de protection contre toute concurrence déloyale, "des progrès ont été réalisés", a affirmé cette même source, pour qui la plupart des questions sont "provisoirement closes ou proches d'un accord".
Le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se sont une nouvelle fois parlé lundi soir, pour évoquer le Brexit mais également le Covid-19, au moment où le Royaume-Uni est coupé du monde à cause d'un variante plus virulente du coronavirus.
Boris Johnson a répété lundi soir que les conditions d'un "no deal" "seraient plus que satisfaisantes pour le Royaume-Uni".