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Soulagement chez Nestlé Waters après un accord sur le plan social à Vittel

Plus de cinq mois après le début des négociations, un accord trouvé avec la direction permet aux syndicats d'espérer "zéro licenciement" dans le cadre d'un plan social prévoyant la suppression de 171 postes.

Une avancée notable pour les salariés de Nestlé Waters Vosges: un accord trouvé avec la direction permet aux syndicats d'espérer "zéro licenciement" dans le cadre d'un plan social prévoyant la suppression de 171 postes. Les négociations de ce plan social prévoyant la suppression d'un quart des 721 emplois, débutées mi-mai, ont été mouvementées. Fin août, les syndicats quittent la table et une grève commence à Vittel et Contrexéville. Les discussions ont ensuite repris, pour un total d'une douzaine de réunions paritaires.

La dernière, lundi, a permis d'arriver à un "consensus" après des échanges "constructifs menés dans le calme", a souligné la direction de Nestlé Waters Vosges dans une communication transmise. Les avancées négociées permettent aux syndicats de croire en leur projet, qui suppose que 30 salariés acceptent un départ volontaire et qu'entre 115 et 120 autres partent en préretraite, expliquent Stéphane Cachet, secrétaire adjoint de la CGT au CSE et Yannick Duffner, délégué CFDT. Les autres seraient reclassés dans l'entreprise. Pour la direction, ce "consensus doit maintenant se transformer en un accord majoritaire qui reprendra le détail des mesures négociées" et doit être signé lundi prochain par l'ensemble des parties, avant d'être présenté à l'inspection du travail.

Pas de garantie écrite qu'il n'y aura pas de licenciement

En revanche, "il n'est pas écrit dans l'accord qu'il n'y aura pas de licenciement", précisent les représentants syndicaux. "Il faut tout tenir, ça tient à pas grand chose, on a voulu se donner le maximum de chances pour arriver sur ce zéro licenciement", insiste Yannick Duffner. Pour Stéphane Cachet, il y a désormais deux "challenges": pour les salariés, d'"être acteurs de leur positionnement dans l'entreprise" et que la direction "accepte" ces reconversions.

"Cela peut se passer si tout le monde joue le jeu et accepte de partir (...) On leur demande d'être raisonnables", insiste Patrice Bontems, technicien de maintenance de 52 ans.

L'arrêt de la commercialisation des marques Vittel et Contrex en Allemagne et la suspension de deux forages de la nappe d'eau d'Hépar (à Vittel) justifient entre autres ce plan social.

Le blocage du site a "des répercussions négatives" sur les ventes

Les salariés avaient démarré une "grève illimitée" en août contre le plan social. A l'usine de Contrexéville, à quelques kilomètres de Vittel, des salariés sont eux aussi sur le piquet de grève. La direction appelle désormais "à une reprise de l'activité", alors que "le blocage du site de ces dernières semaines entraîne déjà des répercussions négatives" sur les volumes de vente : "il est important que notre site, en grande difficulté économique, puisse se redresser pour regagner la confiance" des distributeurs et des consommateurs.

Cette filiale du géant suisse de l'alimentation Nestlé disait en septembre avoir investi plus de 63 millions d'euros au cours des trois dernières années. Pour l'heure, "il y a une tendance positive", mais les syndicats attendent de voir l'accord couché par écrit avant de crier victoire.

TT avec AFP