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"Personne n'a claqué la porte": Laurent Berger raconte la réunion avec Élisabeth Borne à Matignon

Laurent Berger est revenu mercredi soir sur BFMTV sur la réunion entre l'intersyndicale et la Première ministre qui a tourné court. "Nous ne nous faisions pas d'illusions", a-t-il déclaré.

Que s'est-il exactement passé à Matignon ce mercredi matin pour que la réunion entre Élisabeth Borne et les dirigeants de l'intersyndicale ne dure que 55 minutes? Invité sur BFMTV dans le cadre d'une émission spéciale, Laurent Berger, le secrétaire général dde la CFDT, a dit vouloir "un peu dédramatiser".

"Personne n'a claqué la porte", a assuré celui qui est la figure-clé de l'intersyndicale depuis le début du mouvement de contestation contre la réforme des retraites. "Les huit organisations, nous nous sommes exprimées. Nous nous étions mis d'accord pour terminer tous sur la même demande en disant : 'Mme la ministre, est-ce que vous accepter de retirer cette réforme?'"

La Première ministre aurait alors commencé à répondre, assurant que "le processus irait au bout, jusqu'au Conseil constitutionnel". "On a considéré qu'il n'y avait pas d'autre sujet de discussion à avoir, puisqu'on avait la réponse à la question que nous posions", a poursuivi le secrétaire général de la CFDT. "Nous avons décidé ensemble" de partir.

"Il fallait y aller, c'était une évidence"

La réaction de la Première ministre? "Elle se lève aussi et nous salue. Elle nous dit au revoir", a simplement résumé Laurent Berger, déplorant une nouvelle fois le manque de dialogue entre l'intersyndicale et le gouvernement depuis plus de deux mois.

"Depuis le 19 janvier, c'est la première fois que nous voyons en face-à-face la Première ministre, le ministre du Travail. Ce n'est pas normal."

Même si l'intersyndicale "ne se faisait pas d'illusions" sur l'issue de cette réunion, Laurent Berger ne l'a pas pour autant jugée inutile: "C'était une réunion qui n'a pas été efficace au sens où il n'y a rien de nouveau qui en est sorti. J'ai la faiblesse de croire qu'en démocratie quand il y a autant de gens dans la rue, se parler c'est pas inutile." "Il fallait y aller, c'était une évidence", a-t-il encore fait valoir.

Vincent Gautier