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"Mettre l'économie à genoux": Besancenot "solidaire" des propos d'un syndicaliste CGT sur la grève

"Le restant de l'année, c'est la majorité de la population qui est mise à genoux par l'économie", a dénoncé Olivier Besancenot sur le plateau de BFMTV, appelant un maximum de personnes à participer aux actions organisées ce mardi 7 mars contre la réforme des retraites.

Les syndicats doivent-ils mettre "l'économie à genoux" ce mardi 7 mars dans la lutte contre la réforme des retraites? "La réponse est oui", a assuré ce jeudi Emmanuel Lépine, secrétaire général de la Fédération Nationale des Industries Chimiques FNIC-CGT. Ce lundi sur le plateau de BFMTV, le syndicaliste a reçu le soutien d'Olivier Besancenot, ancien candidat à l'élection présidentielle pour le NPA.

"Ce n'est pas ma première expression, mais je la comprends, j'en suis solidaire", explique-t-il. "Je sais exactement ce que ce syndicaliste a voulu dire."

"L'économie devrait être là pour servir l'humanité"

"Le restant de l'année, c'est la majorité de la population qui est mise à genoux par l'économie, ses diktats du profits et du temps court. Et je n'entends personne le reste de l'année s'émouvoir des catastrophes qui continuent", dénonce Olivier Besancenot, qui cite les nombreuses suppressions d'emplois et liquidations judiciaires intervenues dans plusieurs secteurs ces dernières semaines.

"À ce moment-là, on est mis à genoux. Pour moi, ce n'est pas à l'ordre économique de nous soumettre. L'économie devrait être là pour servir l'humanité", poursuit le porte-parole du NPA.

"Ce sera peut-être l'occasion de faire une petite piqûre de rappel dans les jours qui viennent: sans nous, l'économie ne tourne pas", lance Olivier Besancenot.

"On entre dans le dur du sujet"

La figure de la gauche radicale prévient: "un discours un peu plus cru va arriver" dans les prochains jours.

"Dès qu'il y a une irruption un peu significative des masses sur le devant de la scène sociale et politique, il y a une façon de discuter un peu plus directe que le discours bien feutré du dialogue social du reste de l'année", explique Olivier Besancenot.

D'autant que ce mardi marque le début de la "saison 2" de la bataille autour de la réforme des retraites. Avec la grève qui débute dans de nombreux secteurs à partir de minuit, "on entre dans le dur du sujet", estime Olivier Besancenot, qui se réjouit de l'unité syndicale et politique.

"Il y a une unité qui se combine à une radicalité. Pour l'instant, ça va dans le bon sens", résume-t-il.

SNCF, RATP, énergie, enseignement... de nombreux secteurs seront mobilisés ce mardi 7 mars contre le projet de loi du gouvernement. Une majorité de Français dit soutenir la mise en place d'une grève reconductible et "la mise à l'arrêt" du pays afin de faire reculer l'exécutif, indique par ailleurs un sondage Elabe pour BFMTV publié ce lundi.

Ariel Guez