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Les négociations sur l'Assurance chômage débuteront le 9 novembre

Les trois premières réunions, les 9, 16 et 28 novembre, doivent se tenir au siège de l'Unédic entre les huit organisations patronales et syndicales.

Les trois premières réunions, les 9, 16 et 28 novembre, doivent se tenir au siège de l'Unédic entre les huit organisations patronales et syndicales. - Philippe Hughen-AFP

Réunies à partir du 9 novembre au siège de l'Unédic, les huit organisations patronales et syndicales engageront un cycle de réunions jusqu'à la mi-janvier 2019 pour discuter d'une nouvelle réforme de l'assurance chômage. La régulation des contrats courts et le cumul "allocation salaires" seront au menu de discussions à venir délicates.

Les partenaires sociaux débuteront la négociation sur la nouvelle convention d'assurance chômage voulue par le gouvernement, le 9 novembre prochain et elles dureront jusqu'à la mi-janvier 2019. Les trois premières réunions, les 9, 16 et 28 novembre, doivent se tenir au siège de l'Unédic, ce qui est inédit car elles se déroulent habituellement au siège du Medef. Les suivantes auront lieu au Medef.

La régulation des contrats courts, le cumul "allocation/salaire", accusés par le gouvernement de freiner le retour à l'emploi, ainsi que la question de la mise en place d'un bonus malus, dont ne veut pas entendre le Medef, seront au coeur des discussions.

Toutes les organisations patronales et syndicales, gestionnaires de l'assurance chômage, ont accepté le principe de cette négociation, qui s'annonce difficile. "Cela va être très chaud", a glissé Denis Gravouil (CGT). "On en saura plus à partir du 16, si ça part en cacahouète ou si c'est sur les rails", a confié pour sa part Jean-François Foucard (CFE-CGC).

Des économies de 3 à 3,9 milliards d'euros sont attendues 

Dans sa lettre de cadrage, véritable feuille de route de la négociation, le gouvernement a réclamé fin septembre 2018 que cette future négociation permette de réaliser de 3 à 3,9 milliards d'euros d'économies en trois ans, ce que les partenaires sociaux ont dénoncé comme une "logique uniquement budgétaire".

L'exécutif met en avant la "lutte contre la précarité", l'"incitation au retour à l'emploi" ainsi que la nécessité de désendetter l'Unédic, plombé par une dette de 35 milliards d'euros.

Plusieurs organisations syndicales, dont FO -pris par ailleurs dans une tourmente interne-, ont posé leurs conditions à cette négociation. La CFDT par exemple a indiqué que la lettre de cadrage ne serait "qu'une base de discussion".

F.B avec AFP