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Impôt sur le revenu: Solidaires craint "le début d'une seconde vague épidémique"

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En 2019, 4,5 millions de personnes ont été reçues dans les services de la DGFiP "avec bien souvent de longues files d'attente et des accueils surchargés", met en avant le syndicat. Il craint le pire avec la réouverture des centres des impôts prévue le 11 mai.

Solidaires, syndicat majoritaire aux finances publiques, qui avait demandé le report de l'ensemble des échéances fiscales en raison de la crise sanitaire, dit craindre "le début d'une seconde vague épidémique" avec une campagne 2020 qui pourrait voir les centres d'impôt rouvrir à partir du 11 mai.

Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a annoncé lundi que les contribuables ne pourraient pas, dans un premier temps, se rendre dans leur centre des impôts pour déposer leur déclaration, en raison du confinement mais que la Direction Générale des finances publiques (DGFiP) proposerait au gouvernement des modalités de réouverture de ses centres à partir du 11 mai afin d'accueillir le public avec ou sans rendez-vous.

"Autrement dit, il envisage rapidement une campagne impôt sur le revenu qui se rapprocherait de la normale. Il y a de quoi être déconfit", déplore Solidaires dans un communiqué. Pour le syndicat, "la priorité absolue demeure la protection de la vie et la santé, ce que les déclarations du ministre mettent clairement en danger".

Un accueil du public avec " beaucoup de précautions"

Solidaires rappelle qu'"en 2019, 4,5 millions de personnes ont été reçues dans les services de la DGFiP avec bien souvent de longues files d'attente et des accueils surchargés".

"Tous les spécialistes s'accordent à dire que le risque pandémique n'aura pas disparu avant une longue période. Pire, ils craignent une seconde vague. Ouvrir les services à plusieurs millions de personnes serait donc une folie: cela mettrait en danger les agents des finances publiques et les contribuables", estime le syndicat.

"Pour l'heure, le directeur général (des finances publiques) a précisé que la réception du public ne serait pas autorisée jusqu'au 11 mai et qu'il ne l'envisage qu'avec beaucoup de précautions bien après le 11 mai. Les autorités de Bercy n'ont semble-t-il pas accordé leurs violons", souligne Solidaires.

C.C. avec AFP