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Geoffroy Roux de Bézieux privilégie la discussion avec les syndicats avant de revoir le gouvernement

Invité de la matinale de BFMTV, le président du Medef a évoqué ses directives en matière de dialogue social. Plus d'une semaine après sa rencontre avec l'exécutif, il souhaite donner la priorité à l'échange entre partenaires sociaux.

Quelle direction va prendre le dialogue social en France? A l'issue d'une séquence retraites qui en a montré les failles, les différents partenaires sociaux semblent s'accorder sur la nécessité de rétablir en priorité les discussions entre eux avant d'échanger de nouveau avec l'exécutif. "On est dans une impasse politique assez forte et on voit que sur un certain nombre de sujets, c’est difficile de faire passer des lois", a ainsi observé Geoffroy Roux de Bézieux au micro de BFMTV ce matin.

"C’est important qu’on puisse se mettre autour de la table avant d’aller voir le gouvernement."

Un contexte qui incite le président du Medef à mettre en avant les récents accords obtenus à l'issue des concertations entre partenaires sociaux: "On a réussi à faire passer un accord sur le partage de la valeur qui va être transposé dans la loi. Sur les retraites, on n'aurait pas été d’accord avec les syndicats car ils voulaient augmenter les cotisations quand on voulait plutôt agir sur l'âge mais je pense qu’on peut réussir sur l’emploi des seniors."

Priorité à l'emploi des seniors

Il s'agit en effet d'une des grosses thématiques sur lesquelles les partenaires sociaux devront discuter alors que le Conseil constitutionnel a rétoqué les mesures de la réforme des retraites relatives à l'emploi des seniors. "La réforme des retraites étant passée, il faut négocier plus largement sur l’emploi des seniors et pas uniquement sur l’index senior, a souligné Geoffroy Roux de Bézieux. Il faut qu’on réfléchisse à comment garder des seniors qui passé un certain âge ont un certain coût et n’ont pas la même productivité."

"Il faut d’abord qu’on se voit entre nous pour dessiner les contours de l’accord, a-t-il insisté, souhaitant attendre avant de retourner à la table de l'exécutif. Il ne faut pas qu’on soit dans une contrainte."

Le président du Medef a indiqué qu'il parlait régulièrement avec les syndicats dits "réformistes" mais qu'il avait envoyé une lettre à la nouvelle secrétaire générale de la CGT Sophie Binet pour l'inviter à discuter.

"J’imagine que dans cette période pré-1er mai, ce n’est peut-être pas la priorité de la CGT d’aller rencontrer le Medef", a-t-il tenté de justifier vis-à-vis de l'absence de réponse de la leader cégétiste.

Timothée Talbi