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Colère des syndicats à propos du nouveau système de rémunération des livreurs Uber Eats

(Illustration) Uber Eats a lancé dans trois agglomérations françaises un nouveau système de rémunération pour ses livreurs,

(Illustration) Uber Eats a lancé dans trois agglomérations françaises un nouveau système de rémunération pour ses livreurs, - DAVID BECKER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP

A Lille, Rouen et Valence, depuis le 10 octobre, un "nouveau système de tarification" a été mis en place par Uber Eats.

Uber Eats a lancé dans trois agglomérations un nouveau système de rémunération pour ses livreurs, que dénonce le syndicat Union-Indépendant, estimant qu'il fait baisser "de 10% à 40%" la rémunération, alors qu'il doit s'étendre selon la plateforme au reste du territoire "dans les prochains jours".

Dans les agglomérations de Lille, Rouen et Valence, depuis le 10 octobre, un "nouveau système de tarification" a été mis en place par Uber Eats pour "valoriser le temps passé à réaliser la course", avance la plateforme de livraison, contactée par l'AFP.

"Le calcul du prix d'une course prend désormais en compte le temps de livraison (que ce soit le temps d'attente au restaurant, pour se rendre à celui-ci ou l'attente chez le client par exemple)", explique-t-elle, ajoutant que cette nouvelle tarification "assure d'avoir une rémunération plus juste pour les livreurs", qui sont environ 65.000 aujourd'hui en France.

Union-Indépendants, syndicat de travailleurs indépendants, dénonce dans un communiqué cette décision "inacceptable" qui a été prise "sans consultation" et qui provoque une "baisse drastique de la rémunération", estimée de 10% à 40% "par rapport à la grille tarifaire précédente".

L'"arrêt immédiat" de la nouvelle grille demandé

Uber Eats se défend et affirme que "ce changement ne vise pas à diminuer la rémunération moyenne par course", ajoutant qu'ils continueront de "suivre son impact pour les livreurs, les restaurateurs et les clients de l'application de près". Le groupe précise par ailleurs que cette mesure s'accompagne de la mise en place d'un "revenu minimum horaire de 11,75 euros", résultant d'un accord signé en avril 2023 entre les plateformes de livraison et les organisation syndicales.

Le syndicat Union-Indépendants, contacté par l'AFP, indique "ne rien comprendre" à cette nouvelle grille tarifaire, et en demande "l'arrêt immédiat".

Dans le nord de la France, à Armentières ou encore Douai par exemple, des livreurs Uber Eats ont fait grève pour dénoncer ce nouveau système de tarification, alors qu'Uber Eats s'apprête à étendre la mesure "au niveau national dans les prochains jours".

Le syndicat Union-Indépendants se dit "prêt à discuter pour construire une vraie tarification, basée sur des éléments lisibles", tout en invitant les livreurs à "se tenir prêts à se mobiliser massivement si rien ne change".

La CGT félicite quant à elle les livreurs grévistes et appelle à "amplifier le mouvement" partout en France, notamment lors du week-end du vendredi 3 au dimanche 5 novembre.

NLC avec AFP