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Services à la personne: comment le gouvernement veut rendre la profession plus attractive

Au total, 800.000 postes seront à pourvoir dans le secteur des services à la personne d'ici à 2030, selon la fédération du secteur, la Fedesap.

La ministre déléguée aux PME, au Commerce et à l'Artisanat Olivia Grégoire a annoncé ce mardi des mesures pour renforcer l'attractivité du secteur des services à la personne face à la forte augmentation du nombre de personnes âgées dépendantes. "Entre 2020 et 2030, le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans passera de 18 à 21 millions en France et celui des personnes âgées dépendantes, de 2,6 millions à 3,1 millions dans les 10 ans qui viennent", a indiqué Olivia Grégoire lors d'un point presse téléphonique.

Au total, 800.000 postes seront à pourvoir dans le secteur des services à la personne d'ici à 2030, selon la fédération du secteur, la Fedesap. Face à cette échéance, la ministre a fait savoir que le cahier des charges de l'agrément que "les organismes de service à la personne doivent respecter pour exercer auprès des publics fragiles", allait être réformé. "Les entreprises vont devoir désormais contrôler l'identité et les antécédents judiciaires des candidats pour exercer des activités de service à la personne, ce qui n'était pas le cas avant", a déclaré Olivia Grégoire, ajoutant à cela la mise en place de suivis individualisés des interventions par les entreprises et en accord avec le client.

"Cette réforme de cahier des charges de l'agrément doit permettre de renforcer les exigences de qualité mais aussi de sécurité qui s'appliquent à ces organismes", selon la ministre.

Assouplissement de la condition d'activité exclusive pour les micro-entrepreneurs et TPE

Un des autres points soulevés à plusieurs reprises par les acteurs du secteur des services à la personne, concerne la condition d'activité exclusive (CAE). Pour les micro-entrepreneurs et les entreprises de moins de 11 salariés, le gouvernement entend assouplir cette condition, pour leur permettre d'exercer une activité accessoire, en dehors du champ des services à la personne.

"C'était un blocage qui empêchait les micro-entrepreneurs de mieux développer leur activité. Et avec cette dispense (...) le micro-entrepreneur va augmenter un peu son volant d'activité et avoir une rémunération complémentaire aux services à la personne", a annoncé Olivia Grégoire précisant qu'il s"agissait "d'une activité complémentaire" et non pas d'un "double job". La mise en oeuvre de cette mesure est attendue pour le 1er janvier 2025.

TT avec AFP