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Philippe Martinez dénonce la "répression" syndicale à la SNCF et à EDF

Les cheminots avaient été appelés à 37 journées de grève d'avril à juin contre la réforme ferroviaire du gouvernement.

Les cheminots avaient été appelés à 37 journées de grève d'avril à juin contre la réforme ferroviaire du gouvernement. - Gerard Julien - AFP

Selon Philippe Martinez, plusieurs dizaines de syndicalistes sont menacés de sanctions pour avoir fait grève au printemps.

Peut-on encore faire grève à la SNCF et à EDF? C'est la question soulevée ce jeudi par Philippe Martinez. Car selon lui, des dizaines de syndicalistes sont "menacés de sanctions" au sein de ces entreprises à la suite des grèves du printemps.

"Il y a de la répression contre ceux qui disent 'on n'est pas d'accord'", a déclaré le patron de la CGT sur LCI, prenant pour exemples les deux entreprises publiques.

"Le monde du travail a explosé"

"À la SNCF, qui est quand même une entreprise où les droits ne sont pas les plus faibles, il y a une soixantaine de syndicalistes qui sont menacés de sanctions, dont la radiation, ce qui est tout à fait exceptionnel, à cause de la grève", a-t-il indiqué. "À EDF et dans l'énergie, ce sont plus de 350 militants qui sont menacés" pour les mêmes raisons, a-t-il dénoncé.

"Les salariés sont en colère", mais "c'est plus dur d'agir aujourd'hui parce qu'il y a de la répression", a insisté le leader syndical, soulignant que "le monde du travail a explosé", avec "plus de précarité, plus d'intérimaires, des temps partiels imposés". "C'est quand même assez dommageable que dans le pays des droits de l'Homme le droit de grève soit menacé à ce point-là", a-t-il regretté.

Y.D. avec AFP