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"On n'est pas dans une manif'": coup d'envoi chahuté des débats sur la réforme des retraites à l'Assemblée

Ambiance tempétueuse, rappels aux règlement, interruptions et même une brève suspension de séance. La première session de l'Assemblée nationale dévolue à l'examen du projet de réforme des retraites s'est ouverte dans une atmosphère survoltée dans l'Hémicycle. Ces débats, sous haute tension, doivent durer 15 jours.

Les débats sur le projet de réforme des retraites ont démarré lundi devant l'Assemblée nationale dans un climat éruptif provoquant d'emblée une interruption. Dans ce contexte, le ministre du Travail Olivier Dussopt est monté à la tribune, mais n'a pas pu commencer à présenter le texte. La séance a dû être suspendue quelques minutes avant de reprendre sur des interventions de l'opposition.

Devant le brouhaha et les nombreuses interventions de l'opposition, la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, s'est même écriée: "On n'est pas dans une manif', on n'est pas dans un amphi, on est dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale!" "Ça va être comme ça pendant 15 jours?" a-t-elle aussi lancé sur sa gauche.

Rappels au règlement

Les députés doivent se prononcer dans l'après-midi sur une demande de rejet du texte portée par LFI, puis une demande de référendum sur la réforme du groupe RN. La séance a démarré par une série de rappels au règlement, d'autres parlementaires d'opposition réclamant que leur propre demande de référendum, déposée in extremis, soit soumise.

Charles de Courson, du groupe indépendant Liot, qui en est à l'initiative avec des représentants de six groupes politiques, a dénoncé "un déni de démocratie", rejoint par des chefs de file de la Nupes.

Mais dans le chahut, Yaël Braun-Pivet a opposé la décision prise la semaine dernière en conférence des présidents de l'Assemblée. Un tirage au sort avait été effectué entre la motion RN et une précédente motion Nupes, d'où le RN était sortant gagnant.

Les oppositions ont bruyamment contesté cette réponse, les uns et les autres se levant en brandissant le règlement intérieur. Yaël Braun-Pivet a suspendu la séance pour permettre au ministre du Travail Olivier Dussopt de pouvoir prendre la parole dans le calme.

R.V. avec AFP