BFM Business
Monde

Taxe Gafa: 127 pays ont donné un accord de principe pour trouver une solution d'ici 2020

La France a présenté la semaine passée sa version de la taxe Gafa.

La France a présenté la semaine passée sa version de la taxe Gafa. - Lionel Bonaventure - AFP

Bruno Le Maire, qui milite pour l'application d'un projet de taxation des géants du numérique au niveau européen, a salué cette "annonce importante".

Il n'y a pas qu'en France et en Europe que la taxation des géants du numérique, ou taxe Gafa (pour Google, Amazon, Facebook et Apple), est à l'étude.

Actuellement, 127 pays travaillent avec l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur une solution pour lutter contre l'érosion de leurs recettes fiscales, à la suite des scandales successifs d'évasion fiscale. Dans ce cadre, ils planchent aussi sur une refonte de la fiscalité des entreprises à l'ère du numérique. 

Sur ce dossier, les discussions internationale ont fait "d’importants progrès" et ont donné leur accord de principe pour trouver un "consensus d’ici 2020", a annoncé l'OCDE ce mardi.

"Les lignes bougent"

Sur Twitter, Bruno Le Maire, qui a fait de la taxation des "Gafa" (Google, Amazon, Facebook et Apple) son cheval de bataille, a salué cette "annonce importante". "Cela fait des mois que nous nous battons pour faire avancer le sujet", a-t-il rappelé.

"Les lignes bougent", a ajouté le ministre de Économie qui, constatant les difficultés pour la communauté internationale de s'entendre au sein de l'OCDE, a prévu d'imposer dès cette année les géants du numérique en France. Il tente aussi de convaincre ses partenaires européens d'en faire autant, même si l'Irlande, le Danemark et la Suède s'y opposent.

"D'importants progrès"

Lors du Forum économique de Davos (WEF), Angel Gurria avait confié jeudi dernier son espoir de poser dès cette année les bases d'un accord sur la taxation internationale des géants du numérique, qui pourrait ainsi entrer en vigueur dès 2020.

"Je pense que les conditions existent pour poser dès cette année les bases d'un accord qui pourrait ainsi être approuvé et entrer en vigueur en 2020", a-t-il déclaré en marge du Forum.

Jean-Christophe Catalon avec AFP