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France

Vers une inflation alimentaire divisée par quatre d'ici mi-2024

A 5,7% en janvier, la hausse des prix alimentaires devrait poursuivre son ralentissement pour atteindre 1,5% en juin prochain, selon l'Insee.

L’inflation alimentaire bientôt terminée? Officiellement achevées le 31 janvier, les négociations commerciales entre distributeurs et industriels devraient aboutir à une baisse de prix pour "15 à 20%" des produits en rayons, selon le porte-parole de l’Institut de liaisons et d’études des industries de consommation (Ilec), Richard Panquiault.

Si les autres produits vont continuer d’augmenter, la hausse sera moindre que celle observée l’an passé. Si bien que le reflux de l’inflation alimentaire entamé il y a quelques mois déjà va se poursuivre. A 5,7% en janvier sur un an et après avoir atteint un pic à près de 16% début 2023, elle s’établirait à 1,5% en juin prochain, selon la dernière note de conjoncture de l’Insee publiée ce mercredi.

Dans le sillage du ralentissement des prix alimentaires, l’inflation globale reculerait pour sa part à 2,5% en juin, après 3,1% en janvier. Elle serait principalement tirée par les prix des services qui progresseraient de 3% à mi-année, en raison de la dynamique des salaires revalorisés sur la base de l’inflation passée. Les prix de l’énergie enfin augmenteraient encore de 7,5% sur un an en juin. Mais la moitié de cette inflation serait liée au rétablissement des taxes sur l’électricité décidé par le gouvernement au 1er février.

 La bataille contre l’inflation est-elle gagnée?
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3:02

La croissance stimulée par le rebond de la consommation

Avec des revalorisations salariales d’un côté et un ralentissement de l’inflation de l'autre, les Français vont regagner du pouvoir d’achat en ce début d’année. Dans ce contexte, l’Insee table sur un rebond de la consommation des ménages après le recul observé fin 2023, à -0,1% (-1,1% pour la consommation alimentaire).

Cette consommation serait le principal moteur de la croissance tricolore sur la première moitié de l’année alors que l’investissement resterait lui affecté par le resserrement monétaire de la BCE qui ne devrait pas baisser ses taux avant le printemps: "La consommation des ménages bénéficierait de gains de pouvoir d’achat au premier semestre grâce à la baisse de l’inflation, notamment concernant les produits alimentaires et grâce à la dynamique des salaires et des prestations sociales", détaille l’institut de la statistique

Au final, grâce au redémarrage de la consommation, l’activité française, au point mort depuis six mois, reprendrait un peu d’élan avec une croissance attendue à 0,2% aux premier et second trimestres. Un timide rebond dont l’ampleur sera sans doute insuffisante pour permettre au gouvernement d’atteindre son objectif de croissance de 1,4% sur l’ensemble de l’année 2024.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco