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Plan de relance: 60 milliards d’euros déjà engagés

Le ministère de l'Economie et des Finances, à Bercy

Le ministère de l'Economie et des Finances, à Bercy - dr

10 milliards d'euros supplémentaires doivent être engagés dans les prochaines semaines, conformément à l'objectif de Bercy qui souhaite allouer 70% du plan de relance d'ici à la fin de l'année.

Le déploiement du plan France Relance se poursuit. Fin novembre, 60 milliards d’euros sur les 100 milliards prévus avaient déjà été engagés, selon Bercy. Le gouvernement maintient ainsi son objectif d’engager 70 milliards d’euros à la fin de l’année.

Axé autour de trois piliers (Ecologie, Compétitivité et Cohésion sociale et territoriale), le plan de relance tricolore a été mis en place dès le deuxième semestre 2020 pour stimuler l’économie française durement affectée par la pandémie de Covid-19. Fin octobre, un rapport du comité d’évaluation présidé par Benoît Coeuré avait salué "la rapidité de déploiement du plan" rendue possible "par les efforts déployés pour la lisibilité des mesures, le ciblage des mesures et la mobilisation des acteurs économiques".

Des aides pour les entreprises et les ménages

Dans le détail, environ 18 milliards d’euros ont été engagés sur l’axe "Ecologie" dont 4,4 milliards d’euros pour le ferroviaire, 2 milliards d’euros pour la rénovation des bâtiments publics, 1,1 milliard pour le verdissement du parc automobile. Avec notamment avec la prime à la conversion et le bonus écologique qui ont bénéficié à 550.000 ménages depuis 2020. 650.000 demandes de particuliers ont également été déposées dans le cadre du dispositif MaPrimeRénov.

18 autres milliards d’euros ont été orientés vers le pilier "Compétitivité". Il s’agit en grande partie de la baisse des impôts de production à hauteur de 10 milliards d’euros. Le reste s’est essentiellement traduit par un soutien aux investissements des entreprises pour se moderniser ou financer des projets innovants.

"En un an, ce sont ainsi plus de 14,2 milliards d’euros d’investissements productifs et un tiers des entreprises industrielles qui ont été soutenus pour relocaliser ou développer des activités en France, moderniser et digitaliser une production, ou décarboner des activités", souligne Bercy.

8000 entreprises ont notamment bénéficié du dispositif "Industrie du futur" pour les aider à se digitaliser. L’intégralité des 880 millions d’euros du fonds consacré ont été engagés et le gouvernement ne prévoit pas de le renflouer. 112.000 TPE et PME ont également bénéficié du chèque France Num pour les aider à couvrir des frais de création de site web ou de mise en place de systèmes de digitalisation pour la gestion de stocks. En outre, 1,3 milliard d’euros ont été alloués pour soutenir les projets de relocalisations tandis que 1,1 milliard ont été orientés vers la culture (rénovation de cathédrales, monuments historiques, etc.).

Enfin, 23 milliards d’euros ont été engagés sur l’axe "Cohésion sociale et territoriale" dont 9 milliards dans le cadre du plan "un jeune une solution". 3 millions de jeunes en ont bénéficié via les différents leviers (formation, aides à l’embauche et à l’apprentissage, aides financières aux jeunes en difficulté, etc.).

40 milliards d'euros financés par l'UE

A noter que sur les 60 milliards d’euros engagés, c’est-à-dire contractualisés, 34 milliards ont effectivement été décaissés à date. 10 milliards d’euros supplémentaires seront engagés d’ici à la fin de l’année. Les 30 milliards restants le seront en 2022 et se traduiront pour un tiers par une nouvelle baisse des impôts de production. A terme, France Relance prévoit d'affecter 30 milliards d'euros au volet "Ecologie", 34 milliards pour la Compétitivité et 36 milliards pour la Cohésion sociale et territoriale.

Le plan de relance tricolore est financé par le plan de relance européen à hauteur de 40 milliards d’euros. En août, la France a reçu un pré-financement de 5,1 milliards d’euros. Comme tous les autres Etats membres, elle devra chaque année déposer sa demande de paiement. Pour l’année 2021, elle devrait percevoir 7,4 milliards d’euros, puis 12 milliards l’année suivante.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco