BFM Business
France

Energie: Valérie Pécresse fustige "la politique de gribouille" d'Emmanuel Macron

Sur BFMTV, la candidate LR à l'élection présidentielle a reproché au chef de l'Etat ses tergiversations en matière de politique énergétique et déploré le temps perdu dans la construction d'EPR et d'éoliennes en mer.

"Le vrai problème d'Emmanuel Macron, c'est qu'il a beaucoup parlé mais très peu gouverné". Invitée de Face à BFM ce mercredi, Valérie Pécresse a critiqué la politique énergétique menée par le président de la République dans un contexte de flambée des prix:

"Ce qui fait que les prix de l'énergie sont si élevés, c'est parce qu'Emmanuel Macron a eu une politique de gribouille en matière énergétique depuis cinq ans, en fermant Fessenheim, en annonçant la fermeture de 14 réacteurs", a-t-elle déclaré. En 2018, le chef de l'Etat prévoyait effectivement de fermer des réacteurs nucléaires avant d'annoncer il y a deux semaines un programme de construction d'au moins six EPR.

"On a aujourd'hui l'EPR de Flamanville qui a combien d'années de retard? Combien de milliards de surcoûts? On n'est pas capable de mener un grand projet industriel de ce type dans notre pays", a encore déploré la candidate des Républicains. Avant de viser une nouvelle fois l'actuel chef de l'Etat:

"Emmanuel Macron est là depuis dix ans. Il a été conseiller économique de François Hollande, puis ministre de l'Economie, et ensuite président de la République. Ca fait dix ans qu'il aurait pu s'occuper de faire en sorte que des projets industriels de ce type puissent voire le jour".

"On ne peut pas vivre dans un pays où l'on met onze ans pour sortir un projet industriel"

Valérie Pécresse a également rappelé le retard de la France en matière d'éoliennes offshore alors que "l'autorisation pour les champs d'éoliennes en mer a été donnée sous Nicolas Sarkozy en 2010". Pour elle, "le sujet, c'est de produire plus, produire mieux et produire plus vite".

"On ne peut pas vivre dans un pays où l'on met onze ans pour sortir un projet industriel (...), sinon toutes les promesses que nous sommes en train de faire en matière énergétique seront vaines", a-t-elle prévenu. Et de conclure en expliquant vouloir "un choc de simplification des procédures, un choc de compétences pour avoir les personnes formées afin de mener ces projets industriels. Aujourd'hui, on en est loin".
https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco