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Bientôt des détails sur le mécanisme contre les inégalités salariales hommes-femmes

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a indiqué ce dimanche que le gouvernement détaillerait "dans quelques semaines" le mécanisme qu’il entend mettre en place pour mettre fin aux inégalités salariales entre hommes et femmes.

Le gouvernement présentera "dans quelques semaines" un "mécanisme détaillé" visant à lutter contre le phénomène "scandaleux et injustifiable" des inégalités salariales entre hommes et femmes, a annoncé dimanche la ministre du Travail Muriel Pénicaud.

Le principe d'un tel dispositif a été acté dans la loi "avenir professionnel", adoptée par le Parlement pendant l'été, mais ses modalités pratiques doivent encore être précisées, a indiqué Muriel Pénicaud, invitée de "Questions politiques" sur France Inter/France Info/Le Monde.

"Dans quelques semaines je vais annoncer le mécanisme qui a été défini par la loi, mais de manière détaillée", afin de "réussir cette égalité hommes-femmes", a précisé la ministre.

L'écart atteint 25% pour l'ensemble d'une carrière

À travail égal, les femmes sont rémunérées environ 9% de moins que les hommes et l'écart atteint 25% pour l'ensemble d'une carrière, et même 37% au moment du calcul de la pension de retraite, a souligné Muriel Pénicaud. "C'est absolument scandaleux et injustifiable dans une République sociale qui dit liberté, égalité fraternité", a-t-elle commenté.

Selon une source syndicale, le gouvernement envisagerait d'obliger les entreprises non seulement à mesurer les écarts de salaires, mais aussi à rendre des comptes en matière d'augmentations et de promotions. Ces différents critères seraient notés sur un total de 20 points et les entreprises obtenant moins de 15 pourraient être sanctionnées, avait détaillé cette source.

Le gouvernement avait annoncé dès le mois de mars son intention de créer un indicateur pour mesurer ces écarts de salaires à partir de 2019 et pousser les entreprises à les réduire, avec la menace de sanctions financières à horizon 2022 pour les plus récalcitrantes.

Muriel Pénicaud avait confié en mai une mission à Sylvie Leyre, DRH France du groupe industriel Schneider Electric, pour définir la "méthodologie" de cette mesure.

N.G. avec AFP