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Finances publiques

Impôts: Attal refuse de s'en prendre "aux Français qui travaillent" ou "au fruit de leur épargne"

Lors de la première séance de questions parlementaires, le Premier ministre assure que le gouvernement n'augmenterait "jamais" la fiscalité sur les "Français qui travaillent" ou "le fruit de leur épargne".

Gabriel Attal a assuré mercredi que le gouvernement n'augmenterait "jamais" la fiscalité sur les "Français qui travaillent" ou "le fruit de leur épargne", lors de la première séance de questions parlementaires destinées exclusivement au Premier ministre à l'Assemblée nationale.

Rappelant la création d'un groupe de travail de parlementaires du camp présidentiel pour réfléchir à la fiscalité des "rentes" ou des "profits indus", le chef du gouvernement a affirmé qu'il ne s'agissait pas de viser, "comme je peux le lire ici ou là, le Livret A ou l'épargne des Français". Cette mission, annoncée mardi par M. Attal, doit faire d'ici à juin des propositions pour résorber le déficit, alors que l'opportunité d'augmenter les impôts divise le camp présidentiel.

Objectifs de déficit maintenus

Ces propositions se feront "dans la même logique" que la "contribution sur la rente infra-marginale des énergéticiens et des pétroliers" ou la taxation des "profits indus", que la majorité a "assumé" de mettre en place sur "les revenus des grands laboratoires de biologie médicale qui pendant la crise Covid ont fait 7 milliards (d'euros) de chiffre d'affaires grâce aux tests Covid payés par la Sécurité sociale", a souligné Gabriel Attal.

"La vraie différence entre nous et les oppositions dans cet hémicycle, c'est que nous ne nous en prendrons jamais aux Français qui travaillent, au fruit de leur épargne, aux Français qui ont travaillé toute leur vie, c'est ça la vraie différence entre vous et nous", a-t-il martelé.

Le Premier ministre a redit mardi que le gouvernement envisageait toujours de ramener le déficit sous 3% du PIB en 2027, malgré son dérapage inédit en 2023 à 5,5%, qui pourrait conduire à une éventuelle dégradation de la note de la dette du pays. Le gouvernement doit donner la semaine prochaine "la trajectoire qui permettra d'atteindre les 3% en 2027" et que "fin juin, comme tous les ans, on dira comment on y arrive, avec les recettes, et donc les conclusions de cette mission, mais aussi avec les dépenses, et notamment les économies structurantes et intelligentes", avait-il précisé.

PS avec AFP