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"Ce serait stupide économiquement": Le Maire défend à nouveau ne pas vouloir de hausses d'impôts

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire explique pourquoi il serait "stupide économiquement" d'augmenter des impôts.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire explique pourquoi il serait "stupide économiquement" d'augmenter des impôts. - Miguel MEDINA

Pour Bruno Le Maire, des hausses d'impôts seraient non seulement une fausse bonne idée, mais surtout une "stupidité économique". Dans une tribune au Echos, il s'explique.

Dans une tribune aux Echos, le ministre de l'Economie et des Finances affirme une nouvelle fois son opposition à des hausses d'impôts, malgré un déficit public alarmant de 5,5% du PIB. Pour Bruno Le Maire, il faut garder en mémoire que "Les politiques adorent les impôts, Les Français moins".

Il tacle ainsi ceux qui brandissent les hausses d'impôts comme la solution aux difficultés de finances publiques. Dans ce texte, il explique les trois raisons qui lui font douter de l'efficacité de cette méthode, même si elle dit ne vouloir cibler que "les plus riches". Ce serait aller à l'encontre de la "justice fiscale", ce serait "contraire à notre intérêt national, et contraire à l'intérêt de nos compatriotes" et ça ne résoudrait pas le problème des dépenses publiques.

"Ce serait stupide"

D'une plume acérée, le ministre assène que selon lui, une augmentation des impôts serait la pire des solutions pour rééquilibrer le budget de l'Etat.

"Ce serait stupide économiquement dans un pays où le taux d'épargne - à 18 % - est déjà l'un des plus élevés de tous les pays développés", lance Bruno Le Maire.

Il rappelle que grâce à son imposition, la France est devenue "la nation la plus attractive en Europe pour les investissements étrangers".

"Ne faisons pas le cadeau à nos concurrents de ruiner, en une décision, sept années de travail qui ont permis de créer 400.000 entreprises par an en moyenne et 2 millions d'emplois".

"Nous n'augmenterons pas les impôts"

Sur l'injustice fiscale, il note une "drôle de justice, dans un pays où 10 % des contribuables paient les trois quarts de l'impôt sur le revenu". Il ajoute qu'en France "la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus de 2011 est toujours en place treize ans plus tard" et que "le taux marginal des prélèvements atteint 60 % - record absolu en Europe".

"Je refuse de céder à la facilité coutumière des temps difficiles. Nous n'augmenterons pas les impôts".

L'une des clés serait pour Bruno Le Maire "le débat difficile de la réduction des dépenses publiques" qui est "le vrai sujet en France".

"Nous avons un niveau de dépense publique qui atteint des sommets et un taux de satisfaction des services publics qui touche le fond. Le vrai problème n'est-il pas là ?"
Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco