Ventes en forte hausse: Action, Gifi, Stokomani… les déstockeurs en grande forme en 2021

Les enseignes de déstockage ont réalisé 1,3 milliard d'euros de chiffres d'affaires supplémentaire en 2021 sur les produits de grande consommation et le frais libre-service, en hausse de 39% par rapport à 2020.

Discounters, solderies, bazars ou déstockeurs: quel que soit le nom qu'on leur donne, ces enseignes viennent de conclure une très belle année. Les magasins de type Action, Noz, La Foir'Fouille ou Gifi ont enregistré 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires supplémentaire en 2021 sur les produits de grande consommation (épicerie, boissons, produits d'entretien, produits d'hygiène) et le rayon frais en libre-service (produits laitiers, viande et charcuterie sous emballage), selon le bilan annuel du panéliste NielsenIQ.

Soit une hausse de 39% par rapport à l'année précédente, bien plus que les enseignes spécialisées dans le frais type Grand Frais (+12%), les enseignes de surgelés (+0%) ou les supermarchés et hypermarchés (-0,3%), et à l'inverse des magasins bio (-7%) qui plongent en 2021.

Pour les déstockeurs, c'est un retour à la normale après une année 2020 plombée par les confinements successifs: leurs magasins avaient été contraints de baisser le rideau au printemps, puis avaient été pénalisés par la fermeture de leurs rayons non-essentiels à l'automne - d'autant plus qu'ils sont encore peu présents sur le créneau du e-commerce. La grande distribution, elle, avait enregistré des chiffres records cette année-là.

65% des Français

Une nuance qui ne doit pas occulter leur succès depuis plusieurs années. Les magasins Gifi, Centrakor, Hema, Action poussent comme des champignons en France - ce dernier y a ouvert son 600ème magasin en 2021, sept ans à peine après son arrivée dans l'Hexagone. Selon NielsenIQ, 65% des foyers fréquentent ces enseignes au moins une fois dans l'année. Les plus populaires, Action et Gifi, sont fréquentées par 44% et 31% des foyers français.

Avec le prix comme principal argument: 64% des foyers français qui fréquentent ces enseignes de déstockage déclarent s'y rendre pour les prix bas qui y sont pratiqués. De quoi attirer les investisseurs, comme la famille Zouari, qui a racheté Stokomani quelques semaines après avoir acquis Maxi Bazar.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV