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Boucheries, primeurs… les Français plébiscitent les petits commerces et y dépensent toujours plus

Une boucherie française à Godewaersvelde (Nord) en octobre 2015.

Une boucherie française à Godewaersvelde (Nord) en octobre 2015. - PHILIPPE HUGUEN / AFP

Les petits commerces affichent une forte croissance des ventes de produits frais traditionnels depuis le début de l'année, bien plus forte qu'en grande distribution.

Viande, pain, fruits et légumes, fromage… Où les Français vont-ils acheter leurs produits frais traditionnels? Même si les grandes surfaces concentrent encore la moitié des ventes, la croissance est du côté des petits commerces. Déjà revigorés par la crise sanitaire en 2020, qui a limité les déplacements des consommateurs, les commerces traditionnels continuent sur leur lancée et affichent même une hausse des ventes encore plus élevée en 2021, rapporte un baromètre Iri pour le magazine spécialisé LSA.

Le chiffre d'affaires des petits commerces de bouche, tels que les boulangers, les primeurs ou les bouchers des centres-villes, a ainsi augmenté de 22,7% depuis le début de l'année, après avoir déjà grimpé de 13,3% sur l'ensemble de l'année 2020, contre une croissance de 10,8% en 2019. Les enseignes spécialisées, type Grand Frais, connaissent une dynamique similaire avec une hausse de 17,5% depuis le début de l'année. Elles avaient néanmoins connu une plus forte augmentation en 2020 (+24,1%).

Dans les grandes surfaces, avec les stands dédiés et les rayons libre-service, le chiffre d'affaires des ventes de produits frais traditionnels n'enregistre qu'une croissance atone de 1,4% depuis le début de l'année. La tendance n'est pas nouvelle: elle n'était déjà que de 1,9% en 2020 et 1,3% l'année précédente.

Quel que soit le marché

Dans le frais, quel que soit le marché, les petits commerces affichent une meilleure croissance que la grande distribution. En boucherie-charcuterie, ils voient leurs ventes grimper de 14% entre octobre 2020 et octobre 2021, contre seulement 1,5% dans les grandes surfaces. De même en poissonnerie (+32,7% contre +7,5%) et en boulangerie-pâtisserie (26,4% contre 5,2%). Pour les fruits et légumes, les ventes déclinent même de 1,7% dans les grandes surfaces, face à une croissance de 18% chez les primeurs.

Mais la grande distribution a encore réalisé 24,47 milliards d'euros de chiffre d'affaires depuis le mois de janvier, bien loin des petits commerces (19,49 milliards d'euros) et des enseignes spécialisées (4,7 milliards d'euros).

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV