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Une promotion sur les télés et trottinettes déclenche une émeute dans un Auchan de Saint-Etienne

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- - Remy Gabalda - AFP

De le cadre d'une opération commerciale, l’achat de certains produits tels que des télévisions ou trottinettes donnait lieu à un remboursement intégral en bons d’achat. Le patron du magasin évoque un "flop" après que cette promotion a donné lieu à des scènes de bousculades.

"Notre opération est un vrai flop, on a un sentiment de total gâchis". Lundi, une opération commerciale au magasin Auchan Centre-Deux à Saint-Étienne a tourné à l’émeute, raconte le patron du supermarché quotidien régional La Provence.

Le supermarché proposait en effet une promotion particulièrement alléchante pour la clientèle: l’achat de certains produits tels que des télévisions ou trottinettes donnait lieu à un remboursement intégral en bons d’achats.

Résultat, une centaine de clients ont pris d’assaut le magasin, allant jusqu’à se bousculer pour pénétrer à l’intérieur. "Quand notre agent est sorti, la foule s’est jetée sur lui. C’est vrai qu’il y a eu une grosse bousculade, une foule agressive" témoigne le patron du supermarché.

"Chaos indescriptible" 

"Je présente toutes mes excuses à nos clients. On voulait faire de cette journée, un instant de plaisir et là on se retrouve avec des clients déçus et notre personnel très choqué", poursuit-il. Un client présent ce jour-là évoque même "un chaos indescriptible, où se mêlent personnes excédées par autant d’attente réduite à néant et des resquilleurs dopés par l’appât du gain".

Cette histoire n’est pas sans rappeler celle de l'enseigne Intermarché qui avait organisé en janvier 2018 une campagne promotionnelle où certains produits, dont des pots de Nutella, étaient proposés à -70%. S’en étaient suivies des scènes de bousculades et de bagarres dans plusieurs magasins. Des vidéos de clients se ruant sur les pots de la célèbre pâte à tartiner à la noisette avaient notamment circulé sur les réseaux sociaux.

Le distributeur avait finalement reconnu fin juin ne pas avoir respecté la réglementation et avait versé 375.000 euros à la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) pour solder le litige.

Paul Louis