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Toujust: le PDG Fabrice Gerber évoque des pistes "sérieuses" avec "un investisseur confiant dans le modèle"

Alors que la holding a été placée en redressement judiciaire début octobre, le patron de Toujust, discounter lancé en mars dernier, espère sauver les 80 emplois menacés et relancer son modèle grâce à un investissement.

"Les magasins et la centrale d’achat ne sont pas en redressement". Ce mardi dans Good Morning Business, Fabrice Gerber, le PDG de Toujust, s'est voulu rassurant. Depuis plusieurs mois déjà, l'enseigne discount, lancée en mars dernier, est en effet confrontée à des difficultés financières, jusqu'au placement en redressement judiciaire de sa holding Tazita, la semaine dernière.

"Des pistes très sérieuses avec un investisseur"

"C’est un centre de coûts qui, aujourd'hui, aspire la trésorerie de nos magasins et qui nous empêche de continuer d’avancer", précise-t-il à propos de la holding de tête dont il affirme avoir lui-même demandé le placement en redressement.

Cette mesure vise à protéger l'entreprise ainsi que ses fournisseurs afin de "continuer d'avancer". Et Fabrice Gerber espère pour cela obtenir un contrat clé avec un acteur "du retail et de la distribution connu en Europe".

"Aujourd'hui nous avons des pistes très sérieuses avec un investisseur qui est au courant de la situation et qui est très confiant dans notre modèle", a-t-il indiqué.

Des fournisseurs absents

Pour parvenir à proposer des prix plus bas en rayons, l'idée de Toujust est de lever les intermédiaires en s'accordant directement avec les producteurs. Pour ce faire, l'entreprise propose à ses fournisseurs de s'associer au capital à travers une prise de participation. En échange, ces derniers bénéficiaient d'un droit de préférence sur leurs produits.

Un modèle qui dysfonctionne aujourd'hui, faute de fournisseurs suffisants. "Il y a des produits qu’on n'arrive pas à faire venir en magasins", admet le PDG de Toujust. Les fournisseurs qui attendent leur paiement trop longtemps ou qui ne l'ont pas obtenu n'ont plus envie de livrer et ne croient plus en ce modèle.

Fabrice Gerber, PDG de Toujust - 10/10
Fabrice Gerber, PDG de Toujust - 10/10
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"De faux documents"

Une tromperie, en particulier, aurait mené à cette situation. "Nous avons eu une promesse d’un investisseur qui nous a fait miroiter depuis six mois son arrivée avec des documents qu'il nous a fournis et qui se sont avérés faux", a-t-il expliqué.

C'est en partie en se basant sur ces documents "attestant la disponibilité de fonds" de cet investisseur que la chaîne aurait poursuivi son développement.

"Aujourd'hui, on a un déséquilibre financer qui ne peut être que comblé par une avance de trésorerie par un investisseur extérieur", rappelle-t-il.

Le PDG de Toujust se donne jusqu'au 5 novembre pour obtenir les fonds nécessaires à la remise à flot de l'enseigne.

Nina Le Clerre