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Sur les vêtements Sandro, Maje et Claudie Pierlot, un QR code pour plus de transparence

D'ici 2025, le groupe SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot, De Fursac) s'engage à apposer un QR code sur tous ses vêtements donnant accès à des informations sur son processus de fabrication.

L'industrie de la mode est régulièrement pointée du doigt pour son impact sur l'environnement et pour les conditions de travail dans les usines. Le lieu de fabrication est d'ailleurs devenu un critère d'achat pour les consommateurs, derrière le prix, la qualité et les promotions, révélait l'année dernière une étude OpinionWay-Clearpay.

Les grands acteurs du secteur l'ont bien compris. Le groupe SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot, De Fursac) mise sur la transparence. D'ici 2025, un QR code sera apposé sur tous ses vêtements, rapporte Le Figaro. En le scannant, les clients auront accès à des informations sur le processus de fabrication du produit: provenance des matières, lieu de confection, nombre de kilomètres parcourus d'un bout à l'autre de la chaîne... Dans un premier temps, quarante références de chaque marque du groupe en seront dotées pour la collection printemps-été 2022.

Ce dispositif suppose que les fournisseurs renseignent correctement les informations. C'est pourquoi le groupe SMCP s'est appuyé sur une start-up spécialisée, Fairly Made, qui se charge de collecter les données. Les fournisseurs signent une charte de bonne conduite et le groupe mènera des audits réguliers.

Sandro, Maje et Claudie Pierlot proposent du "luxe accessible" avec des produits à plusieurs centaines d'euros. Mais un prix élevé n'est pas synonyme de processus de fabrication responsable. Outre le critère de prix, la fast-fashion se caractérise aussi par un renouvellement très rapide des collections.

Les conditions de travail pointées du doigt

D'autres marques s'engagent à être plus transparentes. Etam propose depuis plusieurs années à ses clientes de découvrir les conditions de fabrication de ses sous-vêtements. Sur le site, en plus des informations classiques sur le produit, les acheteurs peuvent visionner une vidéo sur l'usine textile qui l'a fabriqué.

"Aujourd'hui, les grandes marques de fast-fashion font beaucoup de progrès dans le choix des matières, mais pas tellement dans les conditions de travail des ouvriers à l'autre bout du monde, c'est quelque chose qu'elles essayent beaucoup de cacher", expliquait l'année dernière à BFM Business, Céline alias Iznowgood, blogueuse mode éthique.

L'effondrement du Rana Plaza en 2013 au Bangladesh a eu l'effet d'un électrochoc pour l'industrie de la fast-fashion. Dans cette usine textile où travaillaient des milliers d'ouvriers qui fabriquaient des vêtements pour Mango, Benetton ou encore Carrefour (marque Tex), plus de 1120 personnes ont trouvé la mort.

Depuis, les marques prêtent plus d'attention aux conditions de travail dans les usines de fabrication. Même à l'autre bout du monde, certaines sont désormais labellisées et s'engagent à respecter un certain nombre de critères, notamment sur les salaires versés aux travailleurs.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech