Près de 50% de part de marché: E.Leclerc règne sur le drive, loin devant les autres enseignes

E.Leclerc compte 46% de part de marché sur les courses en drive et la livraison à domicile, loin devant les enseignes concurrentes.

Le roi du drive, c'est E.Leclerc. Avec 5,49 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2023, l'enseigne compte 46% de part de marché sur le e-commerce alimentaire, regroupant les drives "voiture", les drives "piéton" et la livraison à domicile, selon les chiffres rapportés par le spécialiste de la distribution Olivier Dauvers. Carrefour (13% de part de marché), Intermarché (13%), Système U (10%), Auchan (9,5%) ou encore Chronodrive (4,1%) sont largement distancés par E.Leclerc.

Le drive, ce circuit de retrait de courses en voiture inventé en 2000 par Auchan, a été fortement développé par E.Leclerc depuis le début des années 2010, lui permettant de prendre une avance certaine sur les autres enseignes – le premier "drive piéton" de E.Leclerc a, lui, ouvert ses portes dès 2019 à Paris. D'autant plus que ce mode de retrait de courses, plébiscité lors des confinements successifs en 2020-2021, a connu une croissance accélérée dans le sillage de la crise sanitaire.

+18% pour Intermarché

Dopé par l'inflation, le drive a connu une nouvelle poussée de croissance en 2023. Chez E.Leclerc, le chiffre d'affaires du e-commerce alimentaire a augmenté de 15% en 2023 par rapport à 2022. C'est aussi une hausse de 14% pour Système U (1,195 milliard d'euros en 2023) et même de 18% pour Intermarché (1,545 milliard d'euros), qui pourrait bientôt détrôner Carrefour (1,560 milliard d'euros, +7%) à la seconde place du drive grâce à l'intégration prochaine des futurs ex-magasins Casino.

Michel Biero, président de Lidl France - 22/01

9:54

Toutes enseignes confondues, le circuit drive (y compris la livraison à domicile) a réalisé un chiffre d'affaires de 12 milliards d'euros en 2023, en hausse de 12% par rapport à l'année précédente. On comptait un peu plus de 7000 points de retrait en France en 2023, dont 980 drives piétons.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV