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Noël: ces jouets déjà en rupture de stock qui se revendent trois fois leur prix sur internet

A quelques semaines de Noël, des jouets sont déjà en rupture de stock et se revendent plus de deux fois leur prix sur internet.

Si votre enfant a écrit "ours Cubby" sur sa liste au père Noël, vous pouvez commencez à stresser. Cette petite peluche interactive qui fait plein de mimiques mignonnes et qui éternue quand on lui souffle sur le nez est déjà en rupture de stock sur la plupart des sites de vente en ligne.

JouéClub ne le livre plus (mais le propose encore dans une poignée de magasins), Picwik Toys ne le vend plus que dans trois magasins en France, Amazon et la Fnac ne l'ont plus sur leur site, mais quelques vendeurs le proposent encore sur leur marketplace. Même chose du côté des hypermarchés: E. Leclerc l'annonce indisponible sur son site et Carrefour assure l'avoir mais on est bien en peine de trouver un magasin qui le propose à la vente.

Des jouets en rupture, c'est le lot de chaque Noël. Mais cette année, l'ours Cubby d'Hasbro a surpris tous les vendeurs de jouets.

"Nous ne sommes même pas en décembre et il est déjà en rupture, c'est rare à ce niveau-là, assure Franck Mathais, le porte-parole de JouéClub. Et comme la production est en Chine, il ne pourra pas y avoir d'approvisionnement d'ici Noël."

Seule solution pour ceux qui veulent vraiment faire plaisir à leur enfant: l'acheter sur une marketplace ou sur un site de revente comme eBay ou Le Bon Coin. Mais là, il va falloir y mettre le prix. Initialement proposé à 69,90 euros, il est vendu près du double sur les marketplaces (à partir de 129,99 euros sur la Fnac et de 115 euros sur Amazon mais à chaque fois avec des frais de port conséquents). Sur Le Bon Coin, une vingtaine d'ours sont encore en vente dans toute la France (entre 99 et 130 euros) mais les quelques vendeurs contactés assurent les avoir déjà vendus. Sur eBay, un vendeur le propose bien en achat immédiat mais au tarif de 193 euros, soit près de trois fois son prix initial.

Car comme chaque année, des petits malins ont flairé le bon coup et sont allés en acheter en grande quantité en magasins. "Ils viennent à partir du mois de septembre et en achètent trois, quatre ou cinq pour les revendre trois mois plus tard au prix fort", explique Franck Mathais. 

Près de trois fois plus cher sur internet

Et cette année, il fallait avoir du nez car pas grand monde n'attendait l'ours Cubby. Les peluches interactives ne sont pas vraiment nouvelles et les années précédentes elles ne faisaient pas partie des best-sellers, loin de là. "L'année dernière c'était un tigre et il n'avait pas eu beaucoup de succès, se souvient le porte-parole de JouéClub. Mais il était plus cher (120 euros) et l'ours ça plait plus aux enfants."

Derrière ce succès surprise et fulgurant, d'autres produits risquent-ils de connaître des ruptures? A priori ils risquent d'être moins nombreux que les années précédentes. Car si le budget jouets par enfant et par famille devrait rester stable (250 euros selon NPD), l'offre est plus large cette année. De nombreuses licences viennent se faire concurrence pour Noël et aucune ne semble écraser les autres.

Entre Toy Story (dont le quatrième volet au cinéma a relancé les ventes), Star Wars, le dessin animé Pat'Patrouille, Pokémon ou encore l'incontournable Reine des Neiges (200 références disponibles pour Noël), la diversité est plus importante que les autres années.

"Prenez la Reine des Neiges par exemple, c'est une très grosse licence évidemment mais ça ne représente pas plus de 3% de nos ventes", assure Franck Mathais. D'autant qu'elle est en concurrence avec Barbie qui a repris du poil de la bête depuis que Mattel propose plus de diversité.

Malgré tout JouéClub voit quelques produits à risque d'ici la fin de l'année comme certains produits Pat'Patrouille ou les Pokébox (les boîtes de cartes Pokemon) qui sont produits en nombre limité. 

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco