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Michel-Edouard Leclerc prédit une inflation "au moins moitié moins importante que l’année dernière"

Le président du comité stratégique des centres Leclerc anticipe de potentielles baisses de prix sur des produits comme les céréales, le café ou encore les pâtes et la farine.

Bruno Le Maire l'assurait encore il y a deux semaines: "la crise inflationniste est dernière nous". "Mais il faut aller chercher la résolution de crise", rappelle Michel-Edouard Leclerc, invité de Télématin sur France 2 ce mardi 2 janvier.

Pour cela, le patron de l'enseigne de grande distribution compte sur le cycle de négociations commerciales en cours entre les distributeurs et les industriels, avancées exceptionnellement cette année par le gouvernement.

Ces discussions ont lieu chaque année pour fixer les conditions (prix d'achat, place en rayon, calendrier promotionnel...) auxquelles les supermarchés vont s'approvisionner toute l'année auprès de leurs fournisseurs agro-industriels.

"On va aller casser la gueule à l’inflation", affirme-t-il, combatif.

Une inflation à 2% contre 21% l'an passé

"On va arriver je pense à une inflation, fin janvier - début février, qui sera au moins moitié moins que l’année dernière", prédit-il.

"Nous allons chercher une inflation à 2% quand elle était à 21% l'année dernière", ajoute-t-il.
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"Ce n'est pas joué"

"Ce n'est pas joué", prévient-il toutefois, arguant que "beaucoup d’industriels demandent des hausses de 6 à 8%".

"Avec tous nos collègues de la grande distribution, on est allé leur demander de la déflation parce qu'ils s'étaient trop sucrés l'année dernière".

Mais cette baisse des prix concernera seulement quelques catégories de produits. "On va aller chercher des poches de baisses de prix", précise le président du comité stratégique des centres Leclerc.

Il anticipe ainsi de potentielles baisses sur des produits comme les céréales, le café ou encore les pâtes et la farine.

L'inflation, encore élevée ces derniers mois, n'a cependant pas empêché les Français de "beaucoup consommer pendant les fêtes", se satisfait-il, dressant un bilan de la fin de l'année 2023. "L'économie française a tenu son rang du point de vue de la consommation."

Nina Le Clerre avec AFP