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Les Français ont moins consommé de champagne l'an passé

Mais selon les chiffres de la filière, les ventes à l'export affichent une solide croissance permettant aux expéditions globales d'être dans le vert.

L'inflation et la situation internationale ont quelque peu refroidi les envies de champagne des consommateurs français. Selon les chiffres du Comité interprofessionnel du vin et du champagne, les expéditions dans l'Hexagone ont reculé de 1,7% l'an passé à 138,4 millions de bouteilles.

Dans le même temps, les ventes à l'export affichent une solide croissance avec des expéditions en hausse de 4,3% à 187,5 millions de bouteilles. De quoi boucler une année dans le vert avec un total de 325,9 millions de bouteilles expédiées, soit une croissance annuelle de 1,6%.

Un chiffre pas très éloigné du record de 2007, lorsque 337 millions de bouteilles avaient été vendues dans le monde.

L'export représente désormais 57% des ventes

Le poids de l'export devient de plus en plus stratégique. La part des exportations dans les ventes totales est passée de 45% il y a dix ans à un peu plus de 57% aujourd’hui. Le premier marché à l'export demeure les Etats-Unis.

Une forte demande qui n'a pas été pénalisée par la hausse des prix évaluée à 6%. Au-delà de la forte demande à l'export, ce sont surtout les hausses des coûts de production qui pèsent sur les prix, comme les étiquettes, les bouteilles et le transport.

"Après une belle année 2021, ces résultats confirment le dynamisme global du marché du Champagne, tant en volume qu’en valeur. Ainsi, la valeur des expéditions dépasse, pour la première fois, les 6 milliards d’euros" commente le comité.

Pour David Chatillon, président de l’Union des Maisons de Champagne, co-président du Comité Champagne, "le Champagne, vin incontournable de la célébration, a naturellement accompagné les consommateurs dans le monde qui se sont réjouis de la fin des confinements, ont retrouvé le goût de la fête, des sorties, des voyages".

Pour 2022, la prudence reste de mise au vu du contexte économique et géopolitique. Néanmoins, la filière pourra s'appuyer sur une "vendange 2022, solaire, remarquable en quantité et en qualité, (qui) va contribuer à reconstituer les stocks pour permettre de répondre à la demande des marchés".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business