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Le groupe Éram ferme près de cent magasins de chaussures Heyraud et Texto

Ce sont 34 magasins de chaussures à l'enseigne Heyraud et 62 boutiques Texto que le groupe Eram doit fermer prochainement.

Ce sont 34 magasins de chaussures à l'enseigne Heyraud et 62 boutiques Texto que le groupe Eram doit fermer prochainement. - Heyraud-Eram

Ce sont 96 magasins des enseignes de chaussures Heyraud et Texto (groupe Éram) qui vont fermer avec 274 emplois supprimés. Un coup dur pour le petit commerce de villes moyennes où ces enseignes sont présentes.

Les magasins de chaussure sont-il à leur tour victime de l'e-commerce et de la désaffection pour les petits commerces de centre-ville? Le groupe familial Éram a décidé de fermer près d'une centaine de magasins de deux de ses nombreuses enseignes, à savoir Texto (62 boutiques) et Heyraud (34 boutiques), révèle le quotidien Ouest-France. Les 274 salariés des magasins dont les postes sont supprimés, seront soumis à un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).

La fermeture annoncée de magasins du groupe Éram font écho aux difficultés de la plupart des enseignes de chaussures et de prêt-à-porter, incarnées par la restructuration sévère qu'a subi Vivarte. Ce groupe d'habillement et de chaussures, plombé par son endettement, a cédé à tout va les enseignes André, Naf Naf, Kookaï, Chevignon... et dernièrement Minelli, San Marina et Cosmoparis, celles-ci devant être vendues courant 2019.

Le groupe Eram multiplie les marques et enseignes

Pour sa part, le groupe Éram, originaire de la région angevine, a développé des enseignes et marques multiples dans le secteur de la chaussure et dans celui de l'habillement (Eram, TBS, Mellow Yellow, Bocage, Heyraud, Texto, Montlimar, Gemo). Il s'est séparé de Tati, source de pertes et placé en redressement judiciaire en 2017, reprise par le propriétaire de Gifi.

Dans la vente de chaussures, bouleversé par l'évolution des modes de consommation et l'e-commerce, on a assisté en 2018 à des mouvements inverses d'acquisition. Spartoo, venu de la vente à la ligne, a racheté les magasins André à Vivarte tandis que Sarenza, autre acteur de l'e-commerce de chaussures, tombait dans le giron de Monoprix.

Frédéric Bergé