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L'UFC-Que Choisir dénonce l'illisibilité des tarifs bancaires 2020

"Plus d’un tiers des professionnels (36 %) en ont profité pour accabler encore davantage leurs clients d’une surcharge d’informations en y détaillant chacun de leurs packages bancaires" accuse l'UFC-Que Choisir.

"Plus d’un tiers des professionnels (36 %) en ont profité pour accabler encore davantage leurs clients d’une surcharge d’informations en y détaillant chacun de leurs packages bancaires" accuse l'UFC-Que Choisir. - Fred Tanneau-AFP

Pour l'association de consommateurs, les tarifs des banques "sont encore plus illisibles" en 2020. Celles-ci affichent des centaines de tarifs répertoriés ou des prix affichés "sur une base aussi bien annuelle que trimestrielle ou mensuelle", en s'appuyant sur un texte européen qui impose un document d'informatique tarifaire.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. C'est en substance la critique que formule l'UFC-Que Choisir à propos des fiches tarifaires 2020 des banques, alors que le Comité consultatif du secteur financier a rendu publique aujourd’hui son étude sur les tarifs bancaires en 2020.

Depuis le début de l'année, les banques sont tenues de respecter une directive européenne visant à harmoniser la dénomination des principaux services et frais bancaires afin de pouvoir les comparer d'un pays à l'autre. Progressivement, les banques françaises devront donc remplacer leur extrait standard des tarifs par un document d'information tarifaire (DIT) imposé par l'Europe.

Plus d'extrait standard des tarifs pour 13 millions de clients

"Mais alors les banques s’étaient engagées à publier un extrait standard des tarifs regroupant les douze principaux frais bancaires (tenue de compte, cotisation carte de paiement, etc.) dans leur brochure, cette norme est devenue facultative sous prétexte de l’arrivée du nouveau document d’information tarifaire succinct (DIT) imposé par l’Europe. En conséquence, dès cette année, les 13 millions de clients de BNP Paribas, de la Société Générale, du Groupe Crédit du Nord et de HSBC en sont déjà privés !" dénonce l'association.

Pire, pour l'UFC-Que Choisir, "alors que le document européen devait rendre plus clairs les tarifs", ceux-ci sont "encore plus illisibles" en 2020 avec des centaines de tarifs répertoriés ou des prix affichés "sur une base aussi bien annuelle que trimestrielle ou mensuelle".

"Plus d'un tiers des professionnels (36%) en ont profité pour accabler encore davantage leurs clients d'une surcharge d'informations en y détaillant chacun de leurs packages bancaires", dénonce l'organisation. Chez les caisses régionales du Crédit Agricole, le DIT atteint un volume de huit pages en moyenne sont trois fois plus volumineux que ceux de la concurrence.

Cette dernière appelle les pouvoirs publics à légiférer en maintenant l'extrait standard des tarifs (EST) exprimés sur une base annuelle et précisant le plafonnement des frais d'incident de paiement pour les clients bancaires fragiles

Frédéric Bergé avec AFP