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Inflation: Olivier Véran dénonce les marges des grands groupes étrangers comme Unilever ou Coca-Cola

Invité ce vendredi sur BFMTV-RMC, le porte-parole du gouvernement a affirmé que certains groupes agroalimentaires étrangers affichaient des taux de marge plus élevés que les entreprises françaises.

La pression monte sur les industriels de l'agroalimentaire pour revenir à la table des négociations avec les distributeurs et faire baisser les prix dans les rayons. Élisabeth Borne déclarait encore jeudi souhaiter "des baisses concrètes, tangibles" des prix "d'ici la fin du mois de juin". Selon les derniers chiffres de l'Insee, les prix des produits alimentaires ont progressé, sur un an, de 14,9% au mois d'avril, après avoir tutoyé les 16% le mois précédent.

Invité ce vendredi matin sur BFMTV-RMC, le porte-parole du gouvernement a dénoncé les marges réalisées par les grands groupes étrangers. "L'un des grands groupes français, Danone, a un taux de marge qui est maîtrisé aux alentours de 9%", mais "lorsque que l'on commence à parler de groupes américains comme Unilever [Unilever n'est pas une entreprise américaine mais néerlando-britannique, ndlr], c'est plutôt 17-18% et que quand il s'agit de Coca-Cola on monte carrément au triple par rapport à Danone, c’est-à-dire 24-25%", a déclaré Olivier Véran.

"Des groupes français ont manifestement fait des efforts pour maîtriser leur taux de marge", alors que "certaines grandes marques étrangères" ont "des taux de marge qui sont bien supérieurs", a regretté Olivier Véran, assurant que l'on atteint "même 47%" pour "certains groupes américains".

"Il faut un effort supplémentaire"

Le porte-parole du gouvernement a appelé à la "transparence". "Les prix des matières premières chutent, il faut qu'il y ait un effort supplémentaire", a-t-il affirmé. Olivier Véran a néanmoins déclarer ne peut vouloir être "dans le pointage" de certaines entreprises en particulier. "La réponse doit être apportée par les premiers concernés […]: si quelqu'un demande 25% de marge, qu'il nous explique pourquoi alors que l'année dernière, alors qu'on n'était pas en inflation, c'était 24%".

Jérémy Bruno