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Inflation, météo... Les Français délaissent les glaces

Selon NielsenIQ, les ventes de glaces ont reculé de près de 4% en volume entre début juin et fin juillet. Le chiffre d'affaires de la catégorie augmente en revanche de près de 10% grâce à l'inflation.

La bière n'est pas le seul produit star de l'été à être boudé par les Français. Selon l'institut NielsenIQ, les ventes de glaces en grandes surfaces ont reculé de 3,7% en volume sur un an entre début juin et fin juillet, à 160 millions d'unités.

Les achats de glaces ont même dégringolé de 17,2% la semaine du 18 juin et de 15,6% lors de la semaine du 16 juillet. Il faut dire que les ventes avaient particulièrement performé lors de ces mêmes semaines en 2022, celles-ci ayant été marquées par des jours de canicule (le 18 juin et le 19 juillet ont été les journées les plus chaudes de 2022).

La tendance est néanmoins restée la même lors des deux dernières semaines de juillet (ventes en baisse de 9,6% la semaine du 23 et de 11,2% la semaine du 30), cette fois en raison de la météo maussade qui a touché une partie de la France.

Les plus fortes chutes de consommation ont été observées dans les départements du sud de la France et plus largement dans les régions côtières: -13,2% en volume dans la région "Pyrénées Aquitaine", -9,7% en "Provence-Languedoc", -7,9% en "Nord-Picardie", -6,2% en "Touraine Charente", -1,5% sur les côtes bretonnes et normandes...

A l'inverse, les ventes ont résisté en Ile-de-France (-0,4%) et dans le Grand Est (+0,2%).

Moins de consommateurs, mais un chiffre d'affaires en hausse de près de 10%

Au-delà de la météo, l'inflation qui n'a pas épargné le rayon glaces (+20,4% en cumulé depuis janvier 2022) a aussi joué un rôle dans la baisse des ventes en volume. Toujours selon Nielsen, le nombre de foyers consommateurs de glaces a baissé de 129.000 chez les moins de 35 ans, de 44.000 chez les 35-49 ans et de 51.000 chez les 50-64 ans au dernier trimestre. Seuls les foyers de plus de 65 ans étaient plus nombreux qu'il y a un an à en avoir achetées (+95.000).

En termes de niveau de vie, ce sont les foyers au revenu moyen supérieur qui se sont le plus détournés des glaces (-117.000 foyers) ainsi que les plus modestes (-40.000), tandis que le nombre de consommateurs parmi les plus aisés était quasi-stable (+3000 foyers).

Ceux qui n'ont pas renoncé aux glaces malgré la conjoncture ont tout de même restreint leur consommation. Les foyers les plus modestes ont ainsi réduit leur achats de glaces de 7,4% lors du dernier trimestre. La baisse est même de 8,2% parmi les foyers de quatre personnes.

Reste que l'inflation a permis de faire croître les ventes de glaces en valeur de 9,9% sur un an entre fin juin et début juillet, à 582 millions d'euros (+52,3 millions).

Les Français raffolent des Magnum

La baisse des ventes de glaces en volume est à relativiser compte tenu des performances exceptionnelles de l'année 2022. Si l'on compare à l'été 2021, on constate ainsi que les achats de glaces progressent cette année de 12,9%.

Comme chaque année, Magnum reste un incontournable pour les Français. La marque propriété d'Uniliver possède pas moins de six références dans le top 10 des meilleures ventes entre fin début juin et fin juillet. La boîte de 8 bâtonnets Magnum Amandes arrive en tête (10,9 millions d'euros), devant la même boîte en format 4 bâtonnets (10,1 millions) et les 6 cônes Vanille Extrême de Nestlé (6,4 millions).

Viennent ensuite la boîte de 4 bâtonnets Magnum Double caramel (5,8 millions d'euros), les Snickers Chocolat caramel (5,3 millions), le pot 465ml Ben&Jerry's Cookie Dough (5,3 millions), les Magnum Classic chocolat 8 bâtonnets (5 millions), les Magnum Classic chocolat 4 bâtonnets (4,8 millions), les Magnum mini Amandes 6 bâtonnets (4,6 millions) et enfin la boîte Carte d'Or Vanille Madagascar 900 ml.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco