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Inflation: Lactalis dénonce les accusations "totalement inacceptables" des distributeurs

Jacques Creyssel (FCD) a accusé les industriels de profiter de la période d’inflation pour augmenter leurs marges. Le porte-parole de Lactalis a dénoncé des propos "inacceptables".

Lactalis réfute les accusations des distributeurs à l'encontre des industriels. Invité ce mardi soir sur le plateau de Good Evening Business, le porte-parole du groupe Lactalis, Christophe Piednoël, a dénoncé des propos "totalement inacceptables" tenus le matin même par le délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), Jacques Creyssel, sur BFM Business.

"Les propos de Jacques Creyssel sont totalement inacceptables", a déclaré Christophe Piednoël.

"En juin dernier, il nous avait fait le même coup, c'est-à-dire que la grande distribution avait mis en doute la probité des acteurs industriels, à tel point que le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, avait demandé à ses services de mener une enquête", a poursuivi le porte-parole du géant français des produits laitiers, évoquant le rapport de l'inspection général des finances (IGF) de novembre 2022.

Hausse du prix du lait

S'appuyant sur ce rapport de l'IGF, Christophe Piednoël a contesté les accusations de hausses de tarifs et de marges "abusives" à l'encontre des groupes agroalimentaires. Le porte-parole de Lactalis a également assuré que les coûts des matières premières agricoles et de l'énergie resteraient élevés en 2023. Le dirigeant de la FCD avait notamment dénoncé un "effet d'aubaine" utilisés par les industriels pour augmenter leurs marges. "Jacques Creyssel n'a pas bien lu le rapport de l'IGF", a-t-il avancé.

"On ne peut pas avancer" si tous les acteurs "ne travaillent pas dans d'autres dispositions", a assuré Christophe Piednoël.

Selon son porte-parole, Lactalis réclame une hausse de tarif "entre 9% et 15% selon les produits" en 2023, en raison de la hausse du prix du lait et de l'énergie. Mais les négocations commerciales annuelles, qui se terminent dans quelques jours, "ne sont pas très avancées" et "sont extrêmement difficiles", a déclaré Christophe Piednoël. "Quand j'entends les propos qu'on a entendu ce matin, je ne suis pas très confiant".

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV