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Inflation alimentaire: la ministre déléguée Olivia Grégoire anticipe des baisses de prix "dès cet été"

Invitée sur le plateau de BFMTV, la ministre du Commerce a estimé les prix des pâtes et de l'huile de tournesol diminueraient dès le mois de juillet, suivis par les autres produits à la rentrée.

Olivia Grégoire donne un horizon aux consommateurs français. À l'occasion de la soirée spéciale de BFMTV dédiée à l'inflation alimentaire, la ministre déléguée en charge des PME, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme a indiqué qu'elle envisageait un recul des prix des produits alimentaires dès cet été alors que l'inflation persiste autour de 15%.

"Je pense qu’on est dans un choc inflationniste et une bonne partie de cette inflation alimentaire va reculer, a-t-elle souligné. Elle commence à arrêter d’augmenter. On le voit déjà au mois d’avril où elle a moins augmenté qu’au mois de mars."

"Un certain nombre des produits (du panier BFMTV) auront diminué au mois de septembre. On n’est pas à l’abri d’avoir des bonnes surprises cet été", a-t-elle ajouté.

La membre du gouvernement a notamment cité le cas des pâtes et de l'huile de tournesol qui vont profiter de la réouverture prochaine des renégociations commerciales pour voir leurs prix baisser et ce, "dès le mois de juillet et en septembre pour le reste du panier". "Les pâtes ont augmenté de plus de 10% en prix de ventes et nous avons dans ces pâtes une matière première qui a baissé de 20%: le blé, a-t-elle indiqué en faisant référence aux deux critères de baisse des prix déterminés par Bercy.

"Une inflation structurelle entre 3 et 5%"

Olivia Grégoire s'est également projetée à plus long terme en évoquant la fin de la déflation qui a touché les prix alimentaires français au cours des dernières décennies: "On va probablement avoir une inflation structurelle qui sera plus élevée que les 0,5-1% qu’on a connus ces dernières décennies: possiblement plutôt 3, 4, 5%."

La collègue de Bruno Le Maire a aussi répondu aux critiques qui émergent sur les réponses du gouvernement à l'inflation alimentaire et notamment aux comparaisons avec d'autres pays européens. Elle cite l'afflux des Belges pour faire leurs courses en France comme un exemple de l'échec d'une indexation des salaires sur l'inflation.

De même, la suppression de la TVA, comme le préconise le Rassemblement national, n'a pas empêché l'Espagne de voir l'inflation alimentaire persister tout en privant l'Etat de recettes, selon elle. Enfin, malgré le blocage des prix, la Hongrie est toujours confrontée à une hausse des prix alimentaires de l'ordre de 30%.

Timothée Talbi