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Dons, courses... Les pistes d'Olivia Grégoire pour "dépoussiérer le titre-restaurant"

Dans un entretien au Parisien, la ministre déléguée chargée du Commerce Olivia Grégoire dévoile quelques points sur la réforme des titres-restaurant qu'elle désire mener.

"Je veux dépoussiérer le titre-restaurant", prévient Olivia Grégoire dans un entretien au Parisien. La ministre déléguée chargée du Commerce estime qu'il faut "remettre les salariés au cœur des titres-restaurants".

"Je veux (...) trouver une voie entre l’objet social qu’il représente et l’usage qui en est fait", annonce Olivia Grégoire en pointant quelques éléments qui selon elle doivent être améliorés.

Elle pointe par exemple l'impossibilité "théorique" d'utiliser ces titres de paiement en dehors des départements où le salarié travaille.

"Nous allons mettre le texte à jour", assure la ministre en affirmant sa volonté de "conserver la part de générosité du titre qui est souvent donné par les salariés aux plus démunis".

Courses alimentaires

Olivia Grégoire lance d'autres pistes d'évolution. Elle propose de donner la possibilité de faire des dons à des associations depuis l’application. Elle désire aussi que les parents puissent "continuer de donner des titres à leurs enfants".

"Ne faut-il pas laisser la possibilité d’avoir deux cartes ?", interroge-t-elle.

Autre point qui inquiète les restaurateurs, l'achat de courses alimentaires avec les titres-restaurant.

"Est-ce que cette pratique doit continuer au-delà de 2024?", questionne Olivia Grégoire en rappelant que Bruno Le Maire, ministre de l'Economie "y est favorable".

Ce sujet est sur la table du ministre de l'Economie, mais aussi du Sénat qui étudiera le 18 décembre une proposition de loi afin de prolonger l'an prochain cette possibilité. Olivia Grégoire rappelle que ces titres sont financés par les employeurs, les salariés, mais aussi l'Etat à hauteur de 1,5 milliard d'euros par an.

Thierry Marx, président de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH) - 17/11
Thierry Marx, président de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH) - 17/11
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Elle considère que ce n'est pas parce que ces moyens de paiement s'appellent "titre-restaurant" que les salariés ne pourraient pas "acheter dans les supermarchés, pour préparer chez eux leur déjeuner qu’ils amènent ensuite sur leur lieu de travail".

"Je l’ai dit avec beaucoup d’amitié à Thierry Marx (président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie)".
Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco