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Confinement: des villes avec de nombreuses résidences secondaires voient leur consommation s'envoler

Dans certaines villes, le chiffre d'affaires de la grande consommation s'est envolé

Dans certaines villes, le chiffre d'affaires de la grande consommation s'est envolé - Thomas Samson - AFP

Le cabinet Nielsen a analysé le chiffre d'affaires de la grande consommation pendant la semaine du 16 au 22 mars, la première semaine de confinement. Et sans surprise, il s'est envolé dans les villes qui comptent de nombreuses résidences secondaires et dans les stations balnéaires.

Les chiffres du cabinet Nielsen, société de mesure et d’analyse des données de consommation, montrent une nouvelle fois l’importance du flux migratoire lié aux annonces de confinement. Lors de la semaine du 16 au 22 mars, la première semaine de confinement, le chiffre d’affaires de la grande consommation a progressé de 30% (contre 38% la semaine précédente). Et Anne Haine, directrice générale, note "une semaine particulièrement intéressante d’un point de vue disparité géographique, en effet, le flux migratoire entraîné par le début de l’entrée en confinement (mardi 17) des Français est parfaitement visible dans les sur-consommations par département". 

Si les ventes de produits de grande consommation ont progressé dans la totalité des départements, elle l'ont été dans des proportions très variables, de +17% en Savoie à +49% dans le Lot.

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"Dans le détail, certaines zones révèlent avec précision les mouvements des Français opérés ces derniers jours - ou l’absence de mouvements. En l’occurrence, les magasins des stations de sports d’hiver sont mécaniquement à contre-courant du reste du pays, désertés par les vacanciers cette année", constate Nielsen. Ainsi, dans les villes avec plus de 50% de résidences secondaires, le chiffre d’affaires a bondi de 58%. Et dans les stations balnéaires de 60% (+56% pour Cabourg, Deauville et Le Touquet, +60% pour les îles de Ré et Oléron et +70% pour le bassin d’Arcachon). 

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Des disparités que Nielsen constate aussi à Paris. En effet, les quartiers les plus aisés de l’ouest se trouvent désertés en partie quand l’est reste davantage habité. Rémi Adam, expert Géo-Marketing chez Nielsen précise:

"Le centre de Paris et d'autres quartiers ont subi de leur côté un contrecoup en raison de l’absence de touristes, de bureaux et logements habituellement loués à la semaine désormais inoccupés, sans oublier les nombreuses boutiques désormais fermées qui faisait également vivre via leurs visiteurs les rayons snacking des magasins. Les arrondissements dotés de plus petits logements et d’habitants avec des revenus plus confortables ont vraisemblablement été plus impactés, ces derniers rejoignant leur famille ou leur résidence secondaire en province dans des logements plus vastes.” 

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Diane Lacaze