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Caillots sanguins: Johnson & Johnson "retarde le déploiement" de son vaccin en Europe

Johnson&Johnson

Johnson&Johnson - JUSTIN TALLIS

Le laboratoire américain Johnson & Johnson a annoncé retarder le déploiement de son vaccin contre le Covid-19 en France, quelques heures après que les Etats-Unis ont décidé de le mettre en pause, le temps qu'une enquête sur l'apparition de caillots sanguins soit menée.

Le laboratoire américain Johnson & Johnson annonce ce mardi retarder le déploiement de son vaccin en Europe. Une annonce qui intervient quelques heures après celle de la FDA, l'agence américaine des médicaments, qui a recommandé une "pause" dans l'utilisation de ce vaccin, afin d'enquêter sur l'apparition de cas graves de caillots sanguins chez plusieurs personnes aux Etats-Unis.

Plus précisément, six cas de personnes ayant développé des cas sévères de caillots sanguins après avoir reçu le vaccin" ont été rapportés aux Etats-Unis. Mais la pause du vaccin Johnson & Johnson n'aura "pas d'impact important" sur la campagne de vaccination américaine, a précisé la Maison Blanche.

L'ampleur du report n'est pas connu

Johnson & Johnson "est en train d'étudier ces cas avec les autorités européennes de santé", a indiqué le groupe, sans donner plus de détails sur l'ampleur du report du déploiement en Europe.

La France devait recevoir 500.000 doses de ce vaccin, les "troisième et quatrième semaines d'avril", avait annoncé fin mars Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée chargée de l'Industrie.

"La sécurité et le bien-être des personnes qui utilisent nos produits sont notre priorité absolue", a souligné Johnson & Johnson en rappelant que plus de 6,8 millions de doses de son vaccin anti-Covid ont déjà été administrées sur le territoire américain depuis son autorisation en urgence fin février.

L'Agence européenne des médicaments (EMA) avait annoncé vendredi examiner un lien possible entre le vaccin de Johnson & Johnson et des cas de caillots sanguins. Son homologue américaine avait alors affirmé ne pas avoir établi de lien de causalité à ce stade entre la formation de caillots et l'injection du vaccin.

"Nous travaillons en étroite collaboration avec les experts médicaux et les autorités sanitaires, et nous soutenons fermement la communication ouverte de ces informations aux professionnels de la santé et au public", a affirmé la société américaine mardi.
P.D. avec AFP