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Conflit Airbus-Boeing: l'Europe accuse Washington de "perturber" les négociations

La Commission européenne va se montrer plus flexible en matière d'aides d'Etat, mais sous des conditions strictes.

La Commission européenne va se montrer plus flexible en matière d'aides d'Etat, mais sous des conditions strictes. - Kenzo TRIBOUILLARD / AFP

L'UE propose de collaborer avec la nouvelle administration américaine afin de "trouver une solution pérenne à cette dispute".

La décision de Washigton d'imposer des droits de douane supplémentaires sur des produits français et allemands en réponse au dossier Airbus/Boeing fait réagir Bruxelles.

Dans un communiqué, les représentants européens estiment que cette décision le "perturbe" les négociations en cours pour tenter de résoudre le conflit entre Boeing et Airbus, a indiqué jeudi un communiqué de la Commission européenne.

"L'UE va collaborer avec la nouvelle administration américaine le plus tôt possible pour poursuivre ces négociations et trouver une solution pérenne à cette dispute", ajoute l'exécutif européen.

La direction d'Airbus a aussi réagi ce matin indiquant qu'elle regrette cette "escalade". "L'extension des droits de douane (...) pour inclure les composants d'avions fabriqués aux États-Unis - par des travailleurs américains - est contre-productive à tous égards. Airbus regrette que l'USTR (le représentant américain au Commerce, ndr) ait décidé d'une escalade de ce conflit en prenant une mesure qui porte également préjudice à l'industrie manufacturière, aux travailleurs et aux consommateurs américains", estime le groupe dans un communiqué.

La filière française des vins et spiritueux a également fait part de sa consternation. Elle s'estime "sacrifiée pour un différend sur l'aéronautique", a dénoncé jeudi sa Fédération d'exportateurs FEVS, après l'annonce de droits de douane supplémentaires par Washington dans le cadre du vieux litige entre Boeing et Airbus.

"On redoutait l'escalade du conflit, on y est, et ça va durer", a déploré auprès de l'AFP le président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux français, César Giron, estimant que le manque à gagner pourrait dépasser le milliard d'euros pour la filière viticole.

PS avec AFP