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57 nouvelles usines ont été ouvertes en France l'an dernier

Roland Lescure

Roland Lescure - RMC

Le rythme d'ouverture de nouvelles usines sur le territoire a augmenté en 2023, avec 57 nouveaux sites industriels, contre 49 en 2022. En incluant les agrandissements et nouvelles lignes de production, ce chiffre est porté à 201 nouveaux sites l'an dernier.

En 2023, le bilan des ouvertures et fermetures de sites industriels en France affiche un solde net positif de 57 nouvelles usines, contre 49 en 2022, a annoncé mercredi le ministre délégué chargé de l'Industrie et de l'Energie, Roland Lescure.

Selon les chiffres bruts dévoilés ce 27 mars, basés sur les autorisations administratives délivrées par les préfectures et comptabilisant les "ouvertures effectives" de sites en 2023, 170 usines nouvelles ont ouvert en France, accompagnées de 184 "extensions significatives" de sites industriels, alors que 113 usines ont fermé et 40 "réductions significatives" ont été enregistrées. Soit un solde net de 57 usines supplémentaires (+16%), ou un solde de 201 sites en prenant en compte les agrandissements (+14%).

"Quand j'ai été nommé ministre de l'Industrie, il y a un an et demi, je n'avais pas de mesure objective exhaustive de la réindustrialisation", a déclaré le ministre sur Franceinfo en annonçant la création d'un nouveau "baromètre industriel de l'Etat", disponible depuis mercredi matin.

L'agroalimentaire, secteur le plus dynamique

D'un point de vue sectoriel, c'est l'agroalimentaire qui s'est montré le plus dynamique l'an passé, avec 47 nouvelles usines ou agrandissements de sites enregistrés, suivi par les industries vertes et l'économie circulaire (+29), puis par le textile (+19).

"L’agroalimentaire conserve donc sa première place", relève le ministère de l'Industrie et de l'Energie. Le secteur avait déjà bénéficié de 54 ouvertures en 2002.

Le solde de la métallurgie est par ailleurs redevenu positif, avec 10 ouvertures ou agrandissements, après une année 2022 difficile (-4 sites).

Le papier carton (-1), la plasturgie (0), et les industries extractives (0) ont été les secteurs les moins dynamiques.

L’Auvergne-Rhône-Alpes, première région d'accueil des nouveaux sites

D'un point de vue territorial, "l’Auvergne-Rhône-Alpes (+73) et la Nouvelle-Aquitaine (+30) concentrent à elles seules 50 % des ouvertures nettes, comme en 2022, suivies par la Normandie (+24)", précise le ministère.

À l'opposé, les Hauts-de-France (-9), la Corse (-1) et le Centre-Val-de-Loire (0) ressortent comme les régions les moins attractives en 2023. Les Hauts-de-France subissent même une deuxième année d'affilée de solde négatif, avec 6 fermetures déjà enregistrées en 2022.

T.C. avec AFP