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Culture

Street-art : Banksy, toujours incognito, frappe fort à Paris avec six nouvelles oeuvres   

Nouvelle oeuvre de Banksy porte de la Chapelle, à Paris

Nouvelle oeuvre de Banksy porte de la Chapelle, à Paris - DR

Pas moins de six oeuvres attribuées au street-artiste britannique Banksy ont été découvertes en fin de semaine sur les murs de la capitale.

Personne ne l'a vu faire mais depuis quelques jours, les amateurs de street-art sillonnent les rues de Paris à la recherche des nouvelles oeuvres murales du célèbre street-artiste britannique Banksy. La première, et la plus imposante, a été découverte porte de la Chapelle, dans le XVIIIe arrondissement, à quelques dizaines de mètres de l'ancien Centre de premier accueil des réfugiés démantelé en mars dernier. Comme à son habitude, le graffeur, dont l'identité et le visage restent toujours inconnus, tente d'interpeller l'opinion et les pouvoirs publics sur des thématiques de société très actuelles. 

Cette peinture, qui représente une jeune fille en train de recouvrir une croix gammée noire d'une tapisserie rose fleurie, aurait été réalisée par l'artiste mercredi 20 juin à l'occasion de la journée mondiale des réfugiés. Elle s'inscrit ainsi dans la lignée de l'oeuvre "Go flock yourself" présentée par Banksy en 2009 dans le cadre du Banksy Versus Bristol Museum Summer Show.

Le street-artiste s'est également rendu dans le XIXe arrondissement et a recouvert un mur de l'avenue de Flandre d'une grande peinture représentant Napoléon Bonaparte à cheval, enroulé dans une cape rouge qui lui cache le visage. Une oeuvre inspirée de la toile du peintre Jacques-Louis David réalisée en 1801 et intitulée "Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard".

Banksy ne s'est pas arrêté là. Il s'est aussi infiltré dans le Ve arrondissement. Près de la place de la Sorbonne, l'artiste a mis en scène un homme, une scie à la main, proposant un os à un chien dont la patte vient d'être coupée. Trois autres oeuvres ont également été immortalisées par les passants, à moins qu'il n'en reste encore quelques-unes à découvrir.

Si l'artiste ne signe plus ses oeuvres, sa technique au pochoir, les couleurs et symboles utilisés ne laissent que peu de doutes sur l'identité de leur auteur. Reste à savoir si la Mairie de Paris laissera vivre ces peintures quelques temps ou si elle préférera vite ôter du regard des Parisiens ces messages à caractère très politique.

Mélanie Rostagnat