Panthéonisation de Joséphine Baker: son fils veut une cérémonie "musicale, populaire, festive"

"Emmanuel Macron est un grand admirateur de notre mère à tout point de vue", a indiqué à l'antenne de BFMTV Brian Bouillon Baker, le fils de Joséphine Baker.

"C'est beaucoup d'émotion et de fierté." Le fils adoptif de Joséphine Baker, Brian Bouillon Baker a réagi auprès de BFMTV ce dimanche soir, après l'annonce de la panthéonisation de sa mère à venir le 30 novembre prochain. Il souhaite une cérémonie, "à l'image de ma mère, c'est-à-dire musicale, populaire, festive".

Macron, "un grand admirateur"

Pour le fils de l'artiste franco-américaine et figure éminente de la Résistance et de la lutte antiraciste, cette entrée au Panthéon est "une reconnaissance": "passé la surprise, c'est beaucoup d'émotion et de fierté", explique-t-il à notre antenne.

Une pétition en faveur de l'interprète de la célèbre chanson "J'ai deux amours" avait été lancée il y a deux ans par Laurent Kupferman et a reçu le soutien de diverses personnalités, comme Laurent Voulzy ou Line Renaud, mais aussi de nombreux anonymes: au total, la pétition compte quasiment 40.000 signataires.

"L'Elysée a contacté notre comité, puis il y a eu des rendez-vous avec les conseillers du président, avec Madame Brigitte Macron qui nous a fait l'honneur et le plaisir d'une visite à l'Elysée puis avec le président lui-même", raconte Brian Bouillon Baker, avant de remarquer:

"Emmanuel Macron est un grand admirateur de notre mère à tout point de vue, artistique, humaniste et aussi pour ses faits de résistance et militaire."

"Plein d'idées sur la table"

En plus d'une panthéonisation "solennelle", son fils souhaite une cérémonie avec "un peu de joie de vivre", "à l'image de ma mère, c'est-à-dire musicale, populaire, festive", peut-être "sur deux ou trois jours". "Plein d'idées sont sur la table", ajoute-t-il, "ça va s'organiser maintenant"

La cérémonie fera de la célèbre meneuse de revue, née dans le Missouri et enterrée à Monaco, la première femme noire à reposer dans la nécropole laïque.

"Ma mère aurait été surprise et ensuite elle aurait probablement protesté par modestie en arguant qu'il y a beaucoup d'autres personnalités qui pour elles, auraient mérité d'entrer avant elle au Panthéon. Mais elle aurait été très émue et fière, tout comme elle l'a été quand elle a reçu ses médailles militaires", conclut le fils de la disparue.

Par E.P avec AFP