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Joséphine Baker entrera au Panthéon le 30 novembre

Joséphine Baker pose aux studios Harcourt dans les années 1920 à Paris

Joséphine Baker pose aux studios Harcourt dans les années 1920 à Paris - - © 2019 AFP

La célèbre meneuse de revue, née dans le Missouri et enterrée à Monaco, sera la première femme noire à reposer dans la nécropole laïque.

L'artiste franco-américaine Joséphine Baker (1906-1975), figure éminente de la Résistance et de la lutte antiraciste, sera panthéonisée le 30 novembre, selon une information du Parisien citant le président Emmanuel Macron.

"C'est oui !", a dit le chef de l'Etat le mercredi 21 juillet à l'Elysée, selon le quotidien, à l'issue d'un entretien avec un groupe de personnalités venu plaider pour cette initiative, comprenant notamment "le romancier Pascal Bruckner, le chanteur Laurent Voulzy, l'entrepreneuse Jennifer Guesdon, l'essayiste Laurent Kupferman et surtout Brian Bouillon-Baker, un des fils de Joséphine Baker".

La cérémonie aura lieu le 30 novembre, faisant de la célèbre meneuse de revue, née dans le Missouri et enterrée à Monaco, la première femme noire à reposer dans la nécropole laïque.

Pour honorer leur mémoire

Le dossier en faveur de l'interprète de la célèbre chanson J'ai deux amours avait été examiné une première fois fin juin par l'Elysée, selon Le Parisien. Une pétition en faveur de la panthéonisation de l'artiste, lancée il y a deux ans par Laurent Kupferman, avait rassemblé 38.000 signatures.

"Artiste, première star internationale noire, muse des cubistes, résistante pendant la Seconde Guerre mondiale dans l'Armée française, active aux côtés de Martin Luther King pour les droits civiques aux Etats-Unis d'Amérique et en France aux côtés de la Lica (Ligue internationale contre l'antisémitisme, devenue Licra: Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme, ndlr) (...) nous pensons que Joséphine Baker, 1906-1975, a sa place au Panthéon", fait valoir le texte.

Le Panthéon est depuis plus d'un siècle la nécropole laïque des "grands hommes" français, dont la "patrie reconnaissante" veut honorer la mémoire. Cet imposant édifice domine la montagne Sainte-Geneviève, l'une des buttes de Paris, dans le centre de la capitale.

Parmi les 80 "panthéonisés" figurent des politiques, des écrivains, des scientifiques, quelques religieux et beaucoup de militaires. Seules cinq femmes y sont actuellement inhumées, dont Simone Veil, la dernière personnalité à l'avoir été, en 2018.

N.B. avec AFP