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Culture

Jean-Paul Dubois, Goncourt 2019 avec Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon 

Le prestigieux prix littéraire a été décerné ce lundi 4 novembre, à Jean-Paul Dubois pour son roman Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon.

Le jury du Goncourt a tranché. Et décerné cette année son prix à Jean-Paul Dubois pour son roman Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon aux éditions de l'Olivier.

"Le prix Goncourt 2019 a été attribué au 2e tour de scrutin à Jean-Paul Dubois pour Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon, par 6 voix contre 4 à Amélie Nothomb", a annoncé Didier Decoin, Secrétaire général de l'Académie Goncourt.

"Tout arrive! C'est adorable...", a déclaré Jean-Paul Dubois devant la presse. "C'est assez irréel", a-t-il ajouté.

Quatre écrivains étaient en lice pour décrocher le prix le plus prestigieux et convoité des prix littéraires du monde francophone: Amélie Nothomb, Jean-Luc Coatalem, Jean-Paul Dubois et Olivier Rolin.

Roman nostalgique sur le bonheur perdu

Le jury du Goncourt a donc récompensé Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon, roman bouleversant et nostalgique sur le bonheur perdu.

Déjà couronné par le prix Femina (en 2004 pour Une vie française), le Toulousain Jean-Paul Dubois, 69 ans, écrivain discret et populaire, a construit depuis une trentaine d'années une oeuvre qui séduit par sa délicatesse et sa profonde humanité.

Très influencé par la littérature américaine, notamment Philip Roth et John Updike, cet ancien journaliste du Nouvel Observateur est aussi l'auteur de "Si ce livre pouvait me rapprocher de toi" (1999), Les accommodements raisonnables (2008), Le cas Sneijder (2011).

Décontraction élégante

L'écriture, selon cet homme à la décontraction élégante, aujourd'hui aux cheveux et à la barbe blanchis, est le seul subterfuge qu'il a trouvé, "par hasard et par chance", pour "être propriétaire de son temps".

"La seule chose qui m'intéresse c'est de vivre. Le seul vrai métier, c'est de vivre. C'est le pire des métiers, c'est aussi le meilleur. Cela demande un temps... j'écris pour acheter du temps", confie-t-il en 2016 sur le plateau de la Grande Librairie.

M.R. avec AFP